L’animateur français de télévision Stéphane Bern a menacé vendredi de quitter à la fin de l’année la mission sur le patrimoine que lui a confiée le président Emmanuel Macron s’il estimait finalement n’être qu’un « cache-misère » ou un « pantin ».
Ses déclarations interviennent à un moment critique pour M. Macron qui a connu une semaine de rentrée difficile avec la démission surprise, mardi, du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot.
Dans un entretien avec les journaux du groupe français Ebra transmis à l’AFP, Stéphane Bern se dit « satisfait d’avoir réveillé l’intérêt des Français pour cette cause » et de l’organisation d’un loto du patrimoine en septembre ainsi que du lancement d’un jeu à gratter, qui devraient permettre de collecter de 15 à 20 millions d’euros.
Mais il insiste aussi sur ses frustrations. « J’entends qu’on est prêt à mobiliser 450 millions d’euros pour rénover le Grand Palais à Paris. Et pendant ce temps, on me laisse me décarcasser pour trouver 20 millions d’euros pour le patrimoine vernaculaire des petits villages », regrette l’animateur.
Alors « si tout cela n’est qu’un effet d’annonce, je partirai. Je ne veux pas être un cache-misère », insiste-t-il, évoquant la « fin de l’année » pour faire son bilan.
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a immédiatement assuré de son « engagement sans faille » et de la « volonté politique » du chef de l’État de préserver le patrimoine, selon l’AFP.
Elle a aussi répondu à M. Bern en précisant que « le ministère pilote 6 000 opérations de restauration chaque année, pour préserver notre patrimoine riche de 44 000 monuments historiques, ce n’est pas exactement ce qu’on peut appeler de la misère ».
En outre, Mme Nissen a évoqué « l’augmentation du budget consacré à ces opérations ». Une augmentation de 5%, « sanctuarisée pour la durée du quinquennat », soit « 326 millions d’euros consacrés chaque année à la préservation » d’un patrimoine à la diversité « inégalable ».
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