Les 8 et 9 mai dernier, selon des informations du Canard enchaîné, une centaine d’agents municipaux de la ville de Pau auraient eu pour tâche de retirer des étiquettes de masques fabriqués en Chine pour les remplacer par un petit mot du maire sortant, François Bayrou, comprenant la mention « tricoté en Béarn ».
Le maire avait annoncé sur RTL le 19 avril dernier qu’il avait commandé « 500 000 masques que nous allons faire fabriquer par des entreprises locales. Nous espérons en avoir suffisamment d’abord pour le 11 mai. Nous distribuerons gratuitement à ceux qui en ont le plus besoin ».
Selon le Canard enchaîné, la centaine d’employés municipaux réquisitionnés un peu avant la date en question a eu pour mission d’ « ouvrir les paquets en provenance de Chine, enlever l’étiquette écrite en mandarin et la remplacer par un mot doux signé… François Bayrou, avec la mention ‘tricoté en Bearn' », rapporte Voici.
Au Parc des Expositions plusieurs centaines de collaborateurs de la ville et de l’agglo de Pau, tous volontaires préparent la distribution des masques. Merci à eux ! pic.twitter.com/A0jxrpHc2R
— François Bayrou (@bayrou) May 8, 2020
Le mot de François Bayrou, maire sortant ayant obtenu 45,8 % des suffrages au premier tour des élections municipales, remerciait « très chaleureusement » les électeurs pour leur « civisme », leur « engagement » et leur « amitié ».
Artix : pourquoi les masques étaient accompagnés d’un mot de François Bayrou [Premium ?]https://t.co/walc4yuHhM pic.twitter.com/KJz0JIEdjB
— Sud Ouest Pau (@SO_Pau) May 16, 2020
Une commerçante de Pau a témoigné auprès de France Info qu’ « un employé municipal nous a dit qu’on leur avait donné comme consigne de ne pas faire apparaître l’origine de ces masques ». Deux autres Palois ont rapporté à La République des Pyrénées qu’ils ont eu « la consigne d’enlever les étiquettes et tous les papiers en chinois ».
En revanche, nous avons enlevé la notice en mandarin expliquant les conditions d’utilisation (lavage, séchage, comment porter le masque), peu compréhensible de la plupart des béarnais, pour la remplacer par une notice en français à priori plus compréhensible…
— Ville de Pau (@Ville_Pau) May 14, 2020
Une partie des masques commandés à des entreprises locales ont en effet été sous-traités en Chine, reconnaît la Ville de Pau, qui a assuré sur Twitter qu’ « aucune étiquette ‘fabriqué en RPC’ n’a été enlevée, décollée ou décousue » et que les employés n’ont eu pour consigne que d’enlever « la notice en mandarin expliquant les conditions d’utilisation (lavage, séchage, comment porter le masque), peu compréhensible de la plupart des béarnais, pour la remplacer par une notice en français à priori plus compréhensible ».
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