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Le PCC menace de peine de mort les personnes infectées par le Covid-19 voulant entrer en Chine

juin 8, 2022 8:31, Last Updated: juin 12, 2022 6:30
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Le 2 juin, neuf organes gouvernementaux de la ville de Fangchenggang, dans la province chinoise du Guangxi (sud‑ouest), ont publié conjointement l’avis officiel de contrôle de l’épidémie sur les médias sociaux chinois. Il s’agit de la Commission municipale d’inspection de la discipline, du Bureau de la sécurité publique et de la branche anti‑contrebande des douanes de Dongxing.

L’article 6 de l’avis stipule que toute personne infectée par le Covid‑19 ou qui aide des personnes infectées à traverser la frontière sans autorisation, sera accusée de mettre en danger la sécurité publique, ce qui est passible de la peine de mort, d’amendes et de la confiscation des biens.

Cette politique a suscité l’indignation sur les médias sociaux, et l’avis a été supprimé des comptes officiels des autorités locales le 3 juin. Les internautes se sont interrogés sur le bien‑fondé de la peine de mort et sur le droit des autorités locales à condamner à mort de la sorte.

Un internaute a questionné : « Il y a une base légale à ça ? »

Un autre : « Ils doivent d’abord comprendre la loi. Le pouvoir de déterminer la peine de mort appartient à la Cour suprême, pas aux autorités d’une petite ville locale. »

Un troisième : « En fait, l’épidémie n’est pas du tout effrayante, ce que les gens ont dans le cœur l’est beaucoup plus. »

Ce n’est pas la première fois que les sanctions du Parti communiste chinois (PCC) à l’encontre des citoyens qui enfreignent son règlement Covid‑19 suscitent la polémique. En décembre dernier, à Baise, une autre ville de la province du Guangxi qui borde le Vietnam, les autorités ont fait défiler pour les humilier publiquement quatre habitants ayant violé les restrictions Covid-19 locales, avec des pancartes autour du cou sur lesquelles figuraient leurs photos et leurs noms, comme sous la révolution culturelle.

Des gardes rouges accrochent une pancarte au cou d’un Chinois durant la révolution culturelle en 1966. Les mots sur la pancarte indiquent le nom de l’homme et indiquent qu’il s’agit d’un membre de la « classe noire ». (Domaine public)

Chaque habitant était tenu par deux policiers, guidé à travers des rues pleines d’une foule entourée de policiers antiémeute armés. Les vidéos et les photos de ce défilé de la honte ont été publiées en ligne et ont attiré beaucoup d’attention et de critiques.

Depuis l’apparition du Covid‑19, le PCC a adopté de très nombreuses mesures extrêmes, telles que des fermetures massives de commerces, la suspension des services médicaux, l’apposition de scellés sur les portes des domiciles de personnes atteintes du Covid‑19, la soudure des portes des immeubles où des cas de Covid‑19 ont été établis, etc. Ces mesures sont à l’origine d’un nombre incalculable de situations tragiques et d’une grande souffrance humaine. La population est en colère.

Capture d’écran sur Weibo, le Twitter chinois. Photo montrant l’avis officiel apposé sur la porte de toilettes publiques à Pékin exigeant le certificat d’un test PCR négatif de moins de 48 heures pour entrer, mai 2022. (Weibo)

En mai, à Pékin, les autorités demandaient aux citoyens de présenter un certificat de test d’acide nucléique négatif de 48 heures maximum pour avoir le droit d’utiliser les toilettes publiques. Quelques internautes courageux ont osé déclarer que tout cela avait atteint un nouveau niveau d’absurdité.

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