Dimanche 7 mars, aux bords du canal de l’Ourcq à Paris, deux enfants ont sorti de l’eau une grenade encore active. Une découverte dangereuse qui a nécessité l’intervention de démineurs.
Alors qu’ils pratiquaient la pêche à l’aimant dans l’idée de dépolluer le canal du 19e arrondissement de Paris, Alexis et Talay, 10 ans, ne s’attendaient pas à remonter une grenade de la Seconde Guerre mondiale encore en état de marche.
Comprenant la dangerosité de leur découverte, les deux garçons, assistés d’une personne habituée à la pêche à l’aimant, ont remis à l’eau la grenade avant d’appeler les secours. Sur place, du fait de son mécanisme encore actif, les démineurs n’ont pas pu transporter la grenade et ont sécurisé les lieux avant de le faire exploser, a rapporté Le Parisien.
Deux enfants de 10 ans remontent une grenade encore active du canal de l’Ourcq lors d’une partie de pêche à l’aimant ⤵️https://t.co/ENvNGVxeqy pic.twitter.com/WIIplxrtRf
— Le Parisien | Paris (@LeParisien_75) March 10, 2021
Selon un des policiers, qui s’interroge sur le fait de laisser des enfants pratiquer ce type de pêche : « Ces découvertes sont courantes à cet endroit du canal ». Des découvertes qui inquiètent, car si pour certains il s’agit d’une simple chasse au trésor, pour d’autres la pêche à l’aimant peut s’avérer dangereuse.
Une tête de roquette antichar allemande avait par ailleurs été sortie à Fresnes-sur-Marne, en 2018. C’est pour cela que depuis quelques années, plusieurs préfectures, dont celle de l’Oise, font part de leur inquiétude quant à la recrudescence des amateurs de ce type de pêche, d’autant qu’aucune législation n’encadre la pratique, a rapporté BFMTV.
Canal de l’Ourcq: deux enfants pêchent à l’aimant une grenade encore activehttps://t.co/uq4s8C0uYj pic.twitter.com/UU0hIXdtDV
— BFMTV (@BFMTV) March 11, 2021
En effet, selon la Préfecture de Paris : « Il y a un vide réglementaire sur le sujet. On regarde ce sujet avec attention, même si en l’État aucune réglementation spécifique n’existe. » En attendant, la Préfecture appelle « à la responsabilité et à la vigilance des pêcheurs à l’aimant, au regard des risques potentiels de la pratique ».
Par prévention, des messages sont également diffusés par les préfectures, qui rappellent que « la pratique de la pêche à l’aimant sans autorisation est considérée comme illégale et peut exposer à des poursuites ».
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