L’île anglo-normande de Jersey va accorder 64 licences définitives et 31 provisoires à des bateaux français pour pêcher dans ses eaux et a en revanche refusé 75 demandes, a annoncé mercredi le gouvernement local dans un communiqué.
Après le Brexit, un dispositif transitoire avait été mis en œuvre, le temps de mettre en place le nouveau dispositif prévu par l’accord commercial conclu in extremis en fin d’année dernière entre Londres et Bruxelles.
Celui-ci prévoit que les pêcheurs européens pourront continuer à se rendre dans certaines eaux britanniques à condition d’obtenir une licence, accordée s’ils peuvent prouver qu’ils y pêchaient auparavant.
L’intégralité des pièces justificatives requises
Selon le gouvernement de Jersey, 64 bateaux qui ont fourni l’intégralité des pièces justificatives requises se verront délivrer une licence définitive, qui s’ajoutent aux 47 licences déjà délivrées depuis le début de l’année.
Trente-et-un bateaux, qui devront fournir des éléments supplémentaires, se verront quant à eux délivrer une licence provisoire leur donnant jusqu’à la fin janvier 2022 pour apporter les pièces demandées.
Les 75 bateaux recalés car ils « n’ont exercé aucune activité de pêche dans les eaux de Jersey au cours de la période en question ou n’ont pas été en mesure de justifier d’une telle activité » devront « cesser toute activité de pêche dans les eaux de Jersey dans un délai de 30 jours », selon le gouvernement jersiais.
« D’ici là, les autorités jersiaises continueront néanmoins de recevoir et d’examiner toute nouvelle pièce ou donnée présentée », a précisé le gouvernement local.
Pêcheurs normands et bretons massés devant le port de Saint-Hélier à Jersey
« Délivrer ces licences dans les tout prochains jours nous permettra de veiller à ce que l’effort de pêche dans nos eaux reste comparable à la situation qui prévalait avant le Brexit: tout bateau dont l’activité économique dépendait de la pêche dans les eaux jersiaises, y ayant exercé une activité antérieure régulière et qui a été en mesure d’en justifier se verra délivrer une licence », a souligné le ministre de l’Environnement de Jersey, John Young.
Le ministre des Affaires extérieures de Jersey, Ian Gorst, a quant à lui mis en avant l’« approche pragmatique, raisonnable et basée sur des éléments concrets, en prolongeant la période de transition à plusieurs reprises jusqu’à présent », alors que l’accord post-Brexit « ne l’imposait pas ».
Début mai, des dizaines de bateaux de pêcheurs normands et bretons s’étaient massés devant le port de Saint-Hélier à Jersey pour défendre leur droit de continuer à pêcher dans ces eaux, provoquant l’envoi par Londres de deux patrouilleurs pendant quelques heures.
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