Rien ne peut aider le régime communiste chinois alors qu’il est confronté à des crises sur de multiples fronts, selon un universitaire chinois qui, au début de cette année, a appelé le leader chinois Xi Jinping à se retirer.
Leng Jiefu, professeur à la retraite et ancien directeur de la faculté de politique de l’université Renmin, une prestigieuse université chinoise, a écrit en avril une lettre à Wang Yang, président de la Conférence consultative politique du peuple chinois, un organe consultatif politique, dans laquelle il suggère que le dirigeant Xi démissionne en réponse aux appels croissants de la communauté internationale pour que le régime soit tenu responsable de son rôle dans la propagation mondiale du virus du PCC*.
Il a également exhorté le régime à adopter un système fédéral démocratique, en créant des « États Unis de Chine » pour résoudre les questions relatives à Taïwan, Hong Kong, les Ouïghours et les Tibétains.
La lettre a commencé à circuler en ligne au début du mois de septembre, attirant l’attention des internautes chinois.
Leng Jiefu, dans un récent entretien avec l’édition chinoise d’Epoch Times, a confirmé avoir envoyé la lettre, mais a affirmé que les recommandations étaient désormais « dépassées », compte tenu d’une série de développements inquiétants au cours des derniers mois.
« Maintenant, il est trop tard ! Probablement que même le fédéralisme et le régime de Xi Jinping ne peuvent pas résoudre les problèmes », a-t-il déploré au journal Epoch Times lors d’un entretien téléphonique.
Le professeur Leng a souligné une série de crises résultant des agressions du régime à Hong Kong et à Taïwan, de sa répression des minorités ethniques et de la détérioration des relations avec les autres pays.
« À Hong Kong, le Parti communiste chinois (PCC) a imposé une loi sur la sécurité nationale qui est entrée en vigueur en juillet, suscitant une condamnation internationale générale, des sanctions de la part des États-Unis et un large tollé des habitants de la ville », a-t-il souligné.
Le régime chinois a également intensifié les activités militaires dans le détroit de Taïwan, ce qui a entraîné une augmentation des mouvements navals américains dans la région.
En Mongolie-Intérieure, le PCC a récemment introduit une politique d’élimination de l’enseignement de la langue mongole dans les salles de classe, ce qui a déclenché un boycott généralisé parmi la population locale et provoqué la colère des Mongols ethniques dans le monde entier.
À l’étranger, M. Leng a déclaré que le régime a vu ses relations avec un certain nombre de pays occidentaux se détériorer, notamment les États-Unis, l’Australie, le Canada et la République tchèque.
Lettre d’avril
Dans sa lettre d’avril, M. Leng explique comment le régime chinois devrait répondre aux demandes croissantes du monde entier, qui réclament des milliards d’euros de compensation pour la dissimulation du virus du PCC par Pékin, entraînant par ce fait une pandémie mondiale.
« Comment allons-nous traiter les compensations ? Devons-nous combattre tous ces pays ? » déclarait M. Leng dans la lettre. « [Si nous nous battons], nous n’aurons pas d’amis [dans le monde] mais nous aurons un fardeau – la Corée du Nord. »
« La meilleure stratégie est de laisser Xi Jinping démissionner de tous ses postes […] Alors la pression de la communauté internationale sera minimisée […] À ce moment-là, le nouveau leader du régime chinois pourra gérer facilement les affaires étrangères. »
Le professeur Leng a également abordé la question de Taïwan : « Il est de plus en plus impossible que nous[la Chine continentale] puissions unifier Taïwan, parce que Taïwan a le soutien des États-Unis. »
Selon le PCC, Taïwan fait partie de son propre territoire, bien que l’île démocratique soit autogérée avec son propre gouvernement, son armée et sa monnaie.
Leng Jiefu estime que les États-Unis soutiennent Taïwan parce qu’ils soutiennent la démocratie. En outre, il suggère : « L’adoption d’un système fédéral démocratique est la meilleure solution pour résoudre la question de Taïwan. »
Un tel système fédéral verrait la Chine divisée en plusieurs régions, chaque région étant régie par un régime autonome. Chacun de ces régimes autonomes relèverait également d’une administration fédérale à Pékin. En mettant en place un gouvernement fédéral, les problèmes de Hong Kong et du Xinjiang seraient résolus, selon lui.
« L’octroi de droits autonomes aux Hongkongais peut rétablir le statut de port libre de Hong Kong et développer son économie », a écrit M. Leng. « Le système fédéral peut résoudre les conflits ethniques de la Chine, car les conflits ethniques ne peuvent être résolus que par la conciliation, et non par la répression. »
Contrairement aux positions officielles chinoises qui s’opposent aux États-Unis, M. Leng considère le pays comme le « meilleur ami de la Chine ».
« Elle n’a envahi aucun de nos territoires. Le soutien que nous avons reçu des États-Unis est plus important que celui de n’importe quel autre pays [dans l’histoire] », révèle-t-il.
Leng Jiefu a également abordé les questions intérieures de la Chine, comme l’agriculture. Au cours des deux dernières décennies, un nombre croissant d’agriculteurs chinois sont devenus des travailleurs migrants qui affluent vers les villes, parce que Pékin n’avait pas de politique de soutien aux agriculteurs, a-t-il écrit.
Le professeur a suggéré que le régime crée des incitations pour encourager les agriculteurs à rester dans les villages et à stimuler l’agriculture.
Cette année, la pandémie du virus du PCC, les inondations, les sécheresses et les parasites ont dévasté les cultures du pays. La Chine est aujourd’hui confrontée à une pénurie alimentaire et intensifie les importations agricoles pour nourrir sa population.
* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie Covid-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.
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