Dimanche 16 octobre, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, a estimé au micro de Radio J, que les « 150 personnes des raffineries » en grève de TotalEnergies, à l’appel de la CGT, « prennent les Français en otage » et « qu’il faut passer aux réquisitions ».
Plus tôt dans la journée, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal avait jugé « inacceptable » la poursuite du blocage des cinq sites (raffineries et dépôts) de TotalEnergies en dépit d’un accord majoritaire sur les salaires signé dans le groupe, les conséquences sur de nombreux secteurs d’activités restant importantes.
« Ce n’est pas une grève normale, le droit de grève a des limites. Les infirmières ne peuvent pas aller visiter leurs patients, les salariés ne peuvent pas aller travailler, l’ensemble du pays est bloqué, les pompiers, les taxis… », a déploré Geoffroy Roux de Bézieux.
Selon lui, « on est dans un cas hors norme, qui crée une telle perturbation que la réquisition est normale. Si on fait encore une semaine comme cela, avec ce type de pénurie d’essence, ça risque vraiment d’avoir un impact sur l’économie. Je pense que si ça ne bouge pas, il faut que la réquisition soit mise en place ».
Une « situation inacceptable »
Le président du Medef a également dénoncé « une situation inacceptable pour les Français, dangereuse pour l’économie » en raison d’un « monopole de marché : c’est un peu comme les aiguilleurs du ciel, on ne peut pas avoir de l’essence sans passer par les raffineries de TotalEnergies ou celles d’ExxonMobil, ils ont un pouvoir de blocage dont ils abusent ».
Face au droit de grève, « on a un autre droit qui est celui de circuler, voyager, produire. On n’en peut plus, les gens sont à cran et les entreprises commencent à avoir un problème car les gens ne peuvent plus aller travailler », a déploré M.Roux de Bézieux.
Le groupe TotalEnergies « a fait un geste très significatif, il y a un accord majoritaire », et mis en avant « la loi de la démocratie sociale », a-t-il rajouté.
Un accord sur des augmentations salariales a été conclu dans la nuit de jeudi à vendredi avec deux syndicats majoritaires, la CFDT et la CFE-CGC.
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