Dans quelques semaines, la saison de la récolte des fruits et légumes va commencer par la cueillette des fraises de Carpentras. Avec la probabilité d’un confinement imminent, les agriculteurs sont inquiets : vont-ils arriver à trouver assez de travailleurs saisonniers pour ne pas perdre leurs récoltes ?
« On a besoin d’un million de contrats saisonniers », indique la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), s’adressant tout particulièrement aux travailleurs des restaurants, bars, stations de ski et autres afin de leur proposer un emploi en agriculture, indique France Bleu. « Nous appelons tous ces saisonniers qui sont en difficulté aujourd’hui. »
« Nous sommes à quelques semaines de la cueillette des fraises de Carpentras, qui en général sonne le début des saisons des récoltes de fruits puis de légumes », a indiqué Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
A l’agenda social: besoin de + d’1 million de saisonniers pr récoltes & crainte de manquer de main-d’œuvre ac la fermeture des frontières. 1 solution: appel à toutes les forces vives ??, partenariats ac écoles & universités pour proposer des emplois #MobilisationGénérale pic.twitter.com/NFZjLTI2nK
— La FNSEA (@FNSEA) January 28, 2021
Après s’être entretenue avec Jean Castex, Mme Lambert a tenu un point presse dans lequel elle a rappelé les difficultés qu’ont connues les agriculteurs l’année dernière, pendant le premier confinement. Ces derniers redoutent l’impact d’un nouveau confinement sur la possibilité de trouver de la main-d’œuvre étrangère.
« On s’est fait écho de la crainte de notre secteur et plus particulièrement pour les récoltes du fait de la fermeture potentielle des frontières », précise Jérôme Volle, président de la commission emploi à la FNSEA.
« Comme l’an dernier, on a peur de ne pas voir arriver de bras, avec le durcissement sanitaire qui se prépare, nos saisonniers habituels ne viendront pas », témoigne Virginie Fraysse, productrice et présidente du Syndicat de protection de la fraise de Carpentras, dans une autre entrevue de France Bleu.
Au printemps 2020, les producteurs de fraises et d’asperges avaient en effet dû s’adapter à la nouvelle situation en embauchant de la main-d’œuvre locale plutôt que des travailleurs étrangers comme d’habitude, ce qui leur avait causé un casse-tête logistique.
« L’année dernière on a utilisé cette main-d’œuvre qui a été quand même essentielle dans notre métier. Des gens issus de la restauration, des serveurs tout simplement ou qui travaillaient dans les écoles quand il y a eu le premier confinement », se souvient Geoffrey Charrasse, producteur à Carpentras.
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