Périphérique à 50 km/h : des élus de Seine-Saint-Denis veulent à présent limiter l’A3 et l’A86 à 70 km/h

Par Robin Lefebvre
4 octobre 2024 17:03 Mis à jour: 4 octobre 2024 17:10

Alors que la vitesse est passé à 50km/h sur un premier tronçon du périphérique, les élus d’Est Ensemble, regroupant plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, veulent également faire freiner les véhicules sur les autoroutes A3 et A86.

Depuis le 1er octobre 2024, on roule moins vite sur le périphérique parisien. Pour le moment, l’abaissement à 50 km/h s’étend de la porte des Lilas à la porte d’Orléans. Mais la démarche semble également intéresser d’autres villes franciliennes.

En effet, les élus d’Est Ensemble (une intercommunalité qui regroupe 9 communes de Seine-Saint-Denis) viennent de publier un plaidoyer pour « apaiser les autoroutes de leur territoire ». Des enjeux de « santé environnementale » sont avancés. Ces élus franciliens ont en effet constaté que 40% des habitants de l’intercommunalité (soit 180.000 habitants) vivaient à moins de 500 mètres de l’A3, alors que la porte de Bagnolet fait partie des plus polluées de France.

« Ça a été engagé pour Paris, on prend le relais »

Ainsi, un abaissement à 70 km/h sur l’A3 et l’A86 est souhaité pour 2026. Les élus veulent également transformer l’A3 en boulevard avec une voie dédiée aux bus et des pistes cyclables. À terme, en 2032, ils espèrent aussi faire passer la vitesse à 50 km/h. Le maire de La Courneuve, de son côté, a déjà prévu d’expérimenter cet automne un abaissement de la vitesse à 70 km/h sur l’A86 entre sa commune et L’Île-Saint-Denis.

Pour Gaylord Le Chequer, conseiller délégué au faubourg à Est Ensemble, ces objectifs de réduction de vitesse et les travaux du Grand Paris Express sont liés. « Nous voulons tout lier, il y a une progressivité dans notre démarche », assure l’élu auprès de nos confrères du Parisien. Selon ce dernier, trop d’automobilistes roulent seuls, en raison notamment de la mauvaise couverture des transports en commun.

« Ce qui a été posé dans le cadre du débat sur le périphérique, c’est qu’il ne faut pas l’isoler du reste des infrastructures autoroutières, et d’avoir cette réflexion métropolitaine. Ça a été engagé par Paris, on prend le relais pour porter cette voix-là à l’échelle de la métropole », déclare Gaylord Le Chequer auprès de BFMTV.

Or, « aujourd’hui à peu près tous les services des appareils de l’État nous disent que ça ne marchera pas, que ce n’est pas possible », a déploré le 1er adjoint au maire de Montreuil lors du conseil de territoire du 24 septembre. Mais « pourquoi ça ne serait pas possible alors que ça l’a été sur la RN 13 ? », interroge l’élu en référence à la transformation de cet axe à Neuilly-sur-Seine.

« C’était autoroutier et aujourd’hui c’est un boulevard urbain avec des feux tricolores, avec des traversées piétonnes, avec la suppression d’un certains nombre d’ouvrages qui permettent d’offrir un cadre de vie qui soit acceptable pour les habitants », liste Gaylord le Chequer.

Sans grande surprise, l’abaissement de la vitesse sur l’A3 et l’A86 est loin de faire l’unanimité. « Une autoroute, c’est fait pour aller vite », soulignent des usagers auprès du Parisien. « Il y a des gens qui ne peuvent pas travailler sans voiture. »

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