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Périphérique à 50 km/h : un chef d’entreprise appelle les artisans à refuser les chantiers dans Paris

septembre 13, 2024 7:38, Last Updated: septembre 13, 2024 7:38
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L’annonce faite ce lundi 9 septembre par Anne Hidalgo ne passe décidément pas. L’édile compte faire passer la vitesse maximale du périphérique de 70 km/h à 50 km/h au 1er octobre, ceci afin de réduire les nuisances subies par plus d’un demi-million de riverains. Ce jeudi 12 septembre, Antony Hadjipanayotou, responsable d’une organisation d’entreprises, a appelé les artisans à refuser les chantiers dans la capitale en guise de protestation.

Le président de la CAPEP Ile-de-France et l’U2P Ile-de-France, Antony Hadjipanayotou, a déploré sur CNews ce jeudi l’absence de dialogue avec la mairie de Paris à propos du projet d’Anne Hidalgo de limiter la vitesse maximale sur le périphérique parisien à 50km/h à compter du 1er octobre. Il a également expliqué le casse-tête auquel sont confrontés les artisans lorsqu’ils réalisent des chantiers dans la capitale.

« Je préfère aller en banlieue »

« C’est toujours des mesures qui arrivent sans nous consulter », a expliqué à Romain Desarbres dans La Matinale Antony Hadjipanayotou. Et d’ajouter : « Rouler dans Paris maintenant, c’est une punition pour nous ! » « On n’arrive plus à se garer. […] Et quand on se gare, on prend des amendes. […] Il y a des quartiers, c’est 35 euros de l’heure pour stationner », a-t-il encore martelé.

Quant à un éventuel dialogue avec la mairie de Paris, Antony Hadjipanayotou a souligné : « La mairie de Paris ne veut plus nous recevoir pour parler. […] Ils ne nous rappellent même pas, ils ne nous répondent pas. Voilà. Ils nous ignorent complètement ! »

Ne sachant plus « comment faire avancer les choses », le président de la CAPEP Ile-de-France a appelé les artisans à refuser de travailler dans Paris. « Je préfère aller en banlieue, faire 30 kilomètres pour faire un chantier en banlieue ou même au début de la province, que d’aller d’Issy-les-Moulineaux à Porte de Clignancourt », a encore assuré le chef d’entreprise.

Certains quartiers « se désertifient complètement »

Selon lui, si rien ne bouge, plus aucun artisan n’acceptera de réaliser des chantiers dans Paris. D’ailleurs, certains quartiers « se désertifient complètement ». « Quand on va boulevard Saint-Michel, il n’y a plus une boutique d’ouverte quasiment. C’est terrible », a-t-il déploré, mentionnant que certains collègues bouchers ou boulangers ont perdu « entre 30 et 35 % de chiffre d’affaires ». « Il y a des entreprises qui ne viennent même plus dépanner leurs frigos quand ils sont en panne, ils refusent de rentrer dans Paris », a conclu Antony Hadjipanayotou.

De son côté, la région Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse (LR), a adopté ce mercredi une motion appelant Anne Hidalgo à « renoncer » à son projet « au profit de la pose d’enrobés phoniques neufs ». Elle estime en effet que ceux-ci sont plus efficaces pour réduire les nuisances sonores et se dit prête à en financer la moitié, ainsi qu’elle l’a précisé dans un communiqué. Affirmant être la seule décisionnaire, Anne Hidalgo n’a pas attendu l’avis de l’État, qui affirme également avoir son mot à dire.

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