L’abaissement de la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien a suscité « un rejet immédiat brutal » sur 4000 personnes interrogées.
Les usagers du boulevard périphérique parisien sont très majoritairement hostiles aux modifications –abaissement de la vitesse, suppression de voies…– envisagées par la Ville de Paris sur le boulevard périphérique, dont la mise en oeuvre exigera « des mesures d’accompagnement fortes », selon une étude réalisée par la mairie.
Le périphérique, autoroute urbaine faisant le tour de Paris, est surtout perçu comme « la ligne la plus directe et surtout la mieux maîtrisée », notent les auteurs de cette étude datée du 29 janvier, que l’agence France Presse (AFP) a pu consulter.
Le périphérique parisien à 50 km/h : les usagers rejettent en bloc https://t.co/WaKfXwfMBx via @le_Parisien C’était tellement évident que la ville aurait pu faire l’économie de cette étude.
— Jean-Paul CARRON (@CarronJeanpaul) February 10, 2021
« Un rejet immédiat brutal »
La perspective de l’abaissement de la vitesse de 70 à 50 km/h suscite « un rejet immédiat brutal » des personnes interrogées, qui ne sont pas convaincues sur les avantages attendus en termes de baisse de la pollution atmosphérique, de la pollution sonore et de l’accidentologie.
La mise en place d’une voie réservée aux véhicules propres fait l’objet d’un « rejet très majoritaire », car étant perçu comme discriminant sur le plan social ou ne répondant pas aux contraintes des professionnels, artisans et livreurs. Une voie pour les bus et véhicules de secours passerait mieux, éventuellement aussi pour ceux qui pratiquent le covoiturage à trois ou quatre personnes par véhicule.
Réduire le nombre de voies
De même, la réduction du nombre de voies de quatre ou cinq à trois par sens de circulation fait consensus contre elle, quel que soit l’usage qui serait fait de l’espace récupéré.
Enfin, les personnes interrogées sont peu sensibles aux problèmes de pollution, de bruit et d’esthétisme du périphérique, qui est une voie communale de Paris.
« De manière générale, la place centrale qu’occupe aujourd’hui le boulevard périphérique dans le quotidien de ses actuels usagers le rend très sensible à toute mesure visant à modifier sa configuration », écrivent les auteurs de l’étude.
Réduire les effets négatifs
« Mais cette donne est aussi, dans un certain sens, synonyme d’opportunité puisqu’elle lui confère un rôle de levier potentiellement très puissant pour inciter à des changements », poursuivent-ils.
« Pour les pouvoirs publics, l’exercice délicat consistera donc à se saisir de cette importante opportunité tout en visant, par des mesures d’accompagnement fortes, à en réduire les éventuels effets négatifs pour le quotidien des usagers », concluent-ils.
Les enquêteurs ont interrogé 4000 usagers du boulevard périphérique dont ils avaient pris les numéros à 16 portes entre le 21 septembre et le 26 octobre 2020, ce qui exclut les personnes en transit. L’échantillon comprend 52% d’utilisateurs pour des raisons professionnelles et 18% de livreurs.
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