La présidente du Pérou Dina Boluarte a appelé mardi les centaines de manifestants qui convergent de la province vers Lima, pour demander sa démission, à mener leurs protestations « pacifiquement et dans le calme ».
« Nous savons qu’ils veulent ‘prendre’ Lima, à cause de tout ce qui sort sur les réseaux (sociaux), les 18 et 19 (mercredi et jeudi). Je leur demande de prendre Lima, mais pacifiquement et dans le calme », a déclaré Mme Boluarte lors d’un discours mardi à la Cour constitutionnelle.
« Je les attends pour pouvoir parler de leurs agendas sociaux », a-t-elle ajouté.
« L’État de droit ne peut être soumis aux caprices » d’un groupe, a-t-elle toutefois prévenu.
Les manifestants exigent la démission de Mme Boluarte, la dissolution du Parlement et de nouvelles élections avec une Assemblée constituante.
Le rendez-vous des manifestants à Lima
Les protestataires se sont donnés rendez-vous à Lima pour donner plus de poids à leur mouvement, estimant qu’il serait mieux entendus dans la capitale.
Il est toutefois impossible, malgré les annonces des uns et autres, de connaître l’ampleur de cette mobilisation et de savoir combien de personnes sont arrivées ou sont en chemin vers Lima.
Par ailleurs, des barrages routiers continuaient de perturber la circulation dans le pays. Mardi, 94 tronçons de route ont été bloqués par des manifestants dans huit des 25 régions.
Aux premières heures du matin, les forces de l’ordre ont libéré l’autoroute Panamericana Norte. « Nous allons, par l’intermédiaire de la police, ouvrir les routes dans les prochaines heures », a déclaré M. Boluarte. « Nous devons appeler ces messieurs (les manifestants) à la réflexion. A juste titre, la grande majorité d’entre eux sortent et protestent pacifiquement, mais bloquer les routes, ne pas autoriser l’entrée des camions transportant de l’essence ou du carburant n’est plus une protestation pacifique », a-t-elle déclaré un peu plus tôt lors d’une autre apparition publique à Lima.
Le président Pedro Castillo destitué le 7 décembre
Les protestations ont éclaté après la destitution et l’arrestation le 7 décembre du président radical de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté de perpétrer un coup d’Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
Mme Boluarte, qui était la vice-présidente de M. Castillo, lui a succédé conformément à la Constitution. Elle est issue du même parti que lui mais les manifestants voient en elle une « traîtresse ».
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