Le Mexique négocie un sauf-conduit pour accueillir la famille de l’ancien président du Pérou Pedro Castillo, réfugiée à l’ambassade du Mexique à Lima, a annoncé mardi le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard.
« La négociation porte sur un sauf-conduit afin qu’ils puissent, s’ils le souhaitent, quitter leur pays et venir au Mexique », a déclaré M. Ebrard dans le cadre de la conférence de presse habituelle du président mexicain de gauche Andrés Manuel López Obrador.
La famille de l’ancien président – son épouse, la soeur cadette de son épouse, ainsi que deux enfants – a déjà obtenu l’asile politique au Mexique, a précisé le ministre.
Une enquête pour corruption
Lilia Paredes, épouse de l’ancien président, fait l’objet d’une enquête pour corruption, soupçonné d’avoir coordonné les activités d’un réseau dont le chef aurait été son époux.
Destitué le 7 décembre, Pedro Castillo a sollicité l’asile politique au Mexique mais a été arrêté par son garde du corps avant de pouvoir se rendre à l’ambassade mexicaine comme il en avait l’intention.
Dimanche, Mme Boluarte a fait savoir que l’épouse de M. Castillo, ainsi que ses enfants, avaient demandé l’asile au Mexique.
Andres Manuel Lopez Obrador, qui considère que M. Castillo avait été victime des « élites économiques et politiques » du Pérou, a renouvelé son soutien et a dit qu’il était prêt à les accueillir.
Le bilan est passé de 20 à 21 morts après des échauffourées en marge de manifestations à Chala, dans la région d’Arequipa (sud), ont annoncé lundi les autorités péruviennes.
La répression des manifestations
La répression des manifestations a par ailleurs fait 646 blessés dont 290 policiers, selon la même source.
Les manifestants exigent la libération du président déchu Pedro Castillo, la démission de celle qui lui a succédé, Dina Boluarte, qui a déjà annoncé qu’elle ne partirait pas, la dissolution du Parlement ainsi que des élections générales immédiates.
Instituteur d’origine rurale, M. Castillo a gouverné moins d’un an et demi, une période marquée par une profonde crise politique.
Le Parlement doit voter à nouveau sur le projet d’avancer les élections de 2026 à 2023, qui n’avait pas obtenu la semaine dernière les votes nécessaires, une mesure pourtant soutenue par 83% des citoyens et susceptible d’atténuer la crise.
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