Après avoir maîtrisé le malfrat avec l’aide d’un passant, le bon Samaritain l’a livré à la police de Perpignan. Un acte qui lui a valu de recevoir la Médaille d’honneur pour actes de courage et de dévouement.
Lounes Kasdi, un père de famille âgé de 50 ans, marchait dans une rue du quartier du Bas-Vernet à Perpignan (Pyrénées-Orientales) lorsqu’il a été témoin d’un vol à l’arraché.
N’écoutant que son courage, le quinquagénaire s’est aussitôt lancé aux trousses du malfaiteur qui venait d’arracher le collier d’une retraitée de 83 ans.
« Je n’ai pas réfléchi, je l’ai coursé et j’ai réussi à le chopper. À la manière d’un rugbyman, je l’ai plaqué au sol. Il m’a aspergé de gaz lacrymogène, j’ai pu le maîtriser et, très rapidement, une autre personne est venue m’aider. On a tout de suite appelé la police », a expliqué M. Kasdi aux journalistes de France Bleu.
« On demandait de l’aide aux gens, mais ils ne comprenaient pas ce qui se passait, si nous n’étions pas les agresseurs », a-t-il ajouté.
Une fois sur place, les forces de l’ordre n’ont eu qu’à récupérer le suspect, un sans-abri de 16 ans déjà arrêté plusieurs fois en région parisienne pour une série de vols.
« La police est venue assez rapidement. Je pense que les policiers ont beaucoup à faire en ce moment et c’est difficile pour eux, donc il faut les soutenir. Ça a été un élan spontané et civique, tout simplement », souligne Lounes Kasdi.
Pendant sa garde à vue, le mis en cause a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et le collier a pu être restitué à la victime.
« J’estime avoir simplement fait mon devoir de citoyen »
Un mois après les faits, M. Kasdi a reçu un appel de la préfecture des Pyrénées-Orientales lui signifiant qu’il allait recevoir la Médaille d’honneur pour actes de courage et de dévouement, une distinction destinée à récompenser celles et ceux portant secours à une ou plusieurs personnes en danger de mort.
Le jeune pompier de la caserne de Perpignan qui l’a aidé à maîtriser le voleur va également recevoir cette récompense.
« Cet appel m’a un peu gêné, car j’estime avoir simplement fait mon devoir de citoyen, en toute humilité. C’était dans un élan spontané et civique. Commettre un vol, c’est déjà grave, mais s’en prendre à une dame de 83 ans qui aurait pu être ma grand-mère, c’est dramatique ! » confie M. Kasdi.
« Jouer les gros bras, ce n’est pas mon truc », poursuit le quinquagénaire d’origine kabyle avec modestie. « Au contraire, je m’occupe des enfants, je suis directeur d’un centre de vacances, je ne suis pas dans la violence », ajoute-t-il.
« Je mets toute mon énergie à tisser de la fraternité : c’est une valeur fondamentale de notre nation », conclut Lounes Kasdi.
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