Un Perpignanais souffrant d’obésité morbide vit étendu par terre dans une pièce de son appartement depuis des mois et attend toujours d’être évacué vers une unité de soins spécialisée.
Voilà maintenant plusieurs mois qu’Alain Panabières, 52 ans, vit couché dans une petite pièce de l’appartement vétuste qu’il occupe dans le quartier Saint-Jacques de Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Atteint de stagnation lipidienne sévère et d’obésité morbide, le quinquagénaire – qui pèse 250 à 300 kilos selon le médecin l’ayant examiné – est tombé par terre sans jamais pouvoir se relever.
Condamné à passer ses journées devant un écran de télévision sans pouvoir se déplacer, Alain Panabières survit grâce à son frère qui lui amène à manger et de quoi faire sa toilette.
Le quinquagénaire aurait pourtant dû être évacué courant juillet, mais l’intervention a finalement été reportée au mois de septembre.
« Qu’ils m’emmènent. Qu’ils me sortent de là. Mais, ils disent qu’ils ne peuvent rien faire en raison de ma forte corpulence », se désespérait M. Panabières cet été dans les colonnes de L’Indépendant.
Si Alain Panabières et son frère ont bien signé un protocole d’évacuation rapide proposé par la préfecture début août, l’évacuation programmée le mois dernier n’a jamais eu lieu.
L’opération s’avère relativement complexe, puisque le quinquagénaire devra vraisemblablement être évacué en position couché et au moyen d’une grue par la fenêtre de son appartement, les portes de son logement et de son immeuble étant trop étroites pour permettre aux secours de lui frayer un passage.
L’ouverture de la fenêtre en question doit toutefois être agrandie et les pompiers craignent que le plancher de la pièce où se trouve le Perpignanais ne s’effondre sous le poids des différents intervenants nécessaires pour mener à bien l’évacuation.
« Je demande que l’on mette fin à ce cinéma »
Le 22 octobre, Me Jean Codognès, l’avocat d’Alain Panabières, a envoyé un courrier au ministre de l’Intérieur et au préfet des Pyrénées-Orientales afin de les alerter sur la situation de son client.
« Je demande que l’on mette fin à ce cinéma », indique Me Codognès aux journalistes de 20 minutes.
Le quinquagénaire, dont l’état de santé se détériore et nécessite une prise en charge au sein d’une unité de soins spécialisée, n’aurait toujours pas pu être évacué car aucun hôpital de la région n’a pour l’instant accepté de l’accueillir.
Face à l’urgence sanitaire, l’avocat d’Alain Panabières envisage d’ailleurs de déposer plainte pour « non-assistance à personne en danger ».
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