Depuis mardi 17 janvier, des perquisitions sont en cours au conseil départemental des Yvelines, dans le cadre d’une enquête visant notamment son président, Pierre Bédier LR (Les Républicains), et ouverte pour atteintes à la probité, a indiqué une source proche du dossier, confirmée par le parquet de Nanterre dans les Hauts-de-Seine.
« Des perquisitions ont débuté (mardi) matin aux domiciles de plusieurs personnes mises en cause dans le cadre de cette enquête, ainsi que dans les services des collectivités territoriales concernées », a précisé le parquet.
Cette enquête préliminaire a été ouverte en juin 2022 à la suite de signalements visant l’ancien député Pierre Bédier, émis par l’Agence Française Anticorruption et l’association de lutte contre la corruption Anticor. L’enquête est confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ainsi qu’à la police judiciaire de Versailles.
Subvention de plus d’un million d’euros
Le signalement d’Anticor concerne une subvention de plus d’un million d’euros versée en 2018 par le conseil départemental à un projet de construction d’une maison médicale à Mantes-La-Jolie, projet porté par une société civile immobilière détenue par le beau-frère de Pierre Bédier et un promoteur immobilier.
L’association s’interroge sur les conditions d’octroi de cette subvention, soulignant les trois casquettes de M. Bédier en 2018 : président du conseil départemental, conseiller municipal de Mantes-la-Jolie, et président du conseil de surveillance des Résidences Yvelines Essonne.
Contacté, le conseil départemental des Yvelines n’a pas réagi. Pierre Bédier a déjà eu affaire à la justice. Il a été définitivement condamné, en 2009, à 18 mois de prison avec sursis et six ans d’inéligibilité pour « corruption passive » et « recel d’abus de biens sociaux » alors qu’il était maire de Mantes-La-Jolie.
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