Le variant Delta du Covid-19 peut facilement être transmis des personnes vaccinées aux membres de leur famille, selon une récente étude britannique. Malgré cela, les chercheurs estiment que les vaccinations et les rappels restent la voie à suivre.
Une étude d’un an menée par l’Imperial College de Londres et publiée dans The Lancet révèle que le variant Delta est toujours hautement transmissible au sein d’une population vaccinée.
« En effectuant des prélèvements répétés et fréquents auprès des cas contacts, nous avons constaté que les personnes vaccinées peuvent contracter et transmettre l’infection au sein des familles, y compris aux membres vaccinés », peut-on lire dans un communiqué du Dr Anika Singanayagam, co-auteure de l’étude.
Les résultats, précise Mme Singanayagam, expliquent partiellement pourquoi le variant Delta « continue à provoquer un nombre élevé de cas de Covid-19… même dans les pays où les taux de vaccination sont élevés ».
Selon les chercheurs, une analyse révèle que la charge virale du variant Delta diminue plus rapidement chez les personnes vaccinées que chez celles qui ne le sont pas.
Ils constatent cependant que les pics de charge virale chez les personnes vaccinées sont similaires à ceux des personnes non vaccinées. C’est, selon eux, la raison pour laquelle le variant Delta se propage malgré la vaccination.
Étant donné que le variant Delta peut se propager facilement parmi les personnes vaccinées, un autre chercheur impliqué dans l’étude, le Dr Ajit Lalvani, soutient qu’il est nécessaire que les gens reçoivent le vaccin ou des rappels pour réduire les symptômes graves.
« Nous avons constaté que la susceptibilité à l’infection augmentait déjà quelques mois après la deuxième dose de vaccin… les personnes à qui l’on propose un rappel doivent donc le faire rapidement », affime le Dr Lalvani.
Leur étude, menée auprès de 621 participants, révèle que sur 205 personnes ayant eu des contacts familiaux avec des sujets atteints de l’infection Delta, environ 38 % des contacts familiaux non vaccinés étaient positifs, contre 25 % des contacts familiaux vaccinés.
Les chercheurs ont également constaté que l’immunité résultant d’une vaccination complète diminuait en l’espace de trois mois seulement. Mais, ils n’ont donné aucune indication sur le fait d’en tenir compte dans la politique de rappel du Royaume-Uni.
Dans ce contexte, certains immunologistes et médecins font valoir que l’immunité naturelle devrait faire l’objet de recherches supplémentaires et être prise en compte dans les décisions politiques.
Steve Templeton, immunologiste à la faculté de médecine de l’université de l’Indiana, écrit que « la clé pour mettre fin à la pandémie a toujours été le système immunitaire ».
« Le fait qu’un si grand nombre de personnes se soient remises de l’infection et qu’une immunité robuste, durable et protectrice chez ces personnes ait été prouvée sans équivoque devrait être considéré comme une bonne chose », déclare-t-il dans un article daté du 22 octobre, ajoutant qu’« il semble y avoir une volonté d’annuler le terme ‘immunité naturelle’, une prétention que les vaccinés doivent craindre les non-vaccinés, et un refus de considérer que le public puisse être constitué d’adultes capables de traiter des informations nuancées et de prendre des décisions concernant leur santé ».
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