L’État va financer les petits-déjeuners gratuits à l’école à hauteur de 6 millions d’euros en 2019, ont annoncé mardi le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, et la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Santé, Christelle Dubos.
Cette mesure fait partie des promesses inscrites dans le plan pauvreté, annoncé en septembre dernier par le président de la République, et concernera à terme « 100 000 enfants » dans les « territoires prioritaires », précisent les deux ministres dans un communiqué.
Les enfants pauvres n’existent pas. Agir à la racine n’est pas leur offrir l’aumône d’un petit déjeuner dans quelques écoles, mais lutter contre la précarité, le temps partiel subi, le chômage et les bas salaires de leurs parents. https://t.co/xQMS6wrnbX pic.twitter.com/BGWIM1DWEb
— Observatoire des inégalités (@Obs_ineg) 14 septembre 2018
L’initiative, déjà déployée dans huit académies tests que sont Amiens, La Réunion, Lille, Montpellier, Nantes, Reims, Toulouse, Versailles, sera « généralisée au mois de septembre à l’ensemble du territoire français ».
« Nous touchons déjà 40 000 enfants », a précisé Jean-Michel Blanquer à BFMTV. Le dispositif doit s’adresser à terme aux « enfants les plus défavorisés de France », a-t-il dit.
Quelle démagogie cette opération petit déjeuner gratuit dans les écoles. Du mal à comprendre qu’il s’agit de palier à la pauvreté. Il faut éduquer les parents ! La nourriture doit être la priorité bien avant alcool tabac téléphonie et fringues de marque. #Blanquer #education
— Pascale L. (@le_corres) 23 avril 2019
« L’objectif est de permettre aux enfants de ne pas commencer la journée le ventre vide, de rester concentrés pendant toute la matinée et ainsi d’apprendre dans les meilleures conditions », expliquent les deux ministres qui se sont rendus dans une école de l’Oise mardi pour partager un petit-déjeuner avec les élèves.
« Cette mesure participe à la réduction des inégalités, dès le plus jeune âge », ajoutent-ils.
« Ma maman elle a pas assez d’argent pour m’acheter à manger »
> Les #écoles communales deviennent donc des restos du cœur
Et le gouvernement se félicite de cette conséquence de la tiers-mondisation du pays ! https://t.co/LqzqpG4ptO via @Le_Figaro— Rowlf (@Rowlfg) 23 avril 2019
Les écoles doivent être volontaires et se situer dans une zone REP (réseau d’éducation prioritaire), REP « ou quartiers politique de la ville ou encore certaines zones rurales où « le besoin social est identifié ».
Le ministère de l’Éducation nationale pilotera ce dispositif qui sera budgété à hauteur de « 12 millions d’euros en année pleine, dès 2020 ».
Ces petits-déjeuners devront être « équilibrés et de qualité », « servis dans le respect des règles de sécurité et d’hygiène alimentaire », « ouverts à tous les enfants » et « accompagnés d’une action d’éducation à l’alimentation ».
Le plan pauvreté — doté de 8,5 milliards d’euros — comprend également la cantine à un euro mais aussi le revenu universel d’activité (RUA) qui fusionnera « le plus grand nombre possible de prestations », du RSA aux aides au logement, et dont « l’État sera entièrement responsable », avait annoncé Emmanuel Macron en septembre.
D. S avec AFP
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