Aux États-Unis, une famille a dénoncé publiquement le fait que leur fils Nathan, âgé de 5 ans et atteint d’autisme, ait été enregistré à vie comme « délinquant sexuel » après avoir fait un câlin à un camarade de classe.
Sa tutrice, Summery Putnam, a déclaré à News Channel 9 qu’elle avait reçu un appel d’une enseignante de l’école primaire East Ridge à Chattanooga (dans l’État du Tennessee, aux États-Unis) au début septembre.
Elle lui a dit que le garçon avait été dénoncé aux autorités de l’enfance pour « activités sexuelles » pour avoir fait un câlin à un enfant dans la classe et avoir fait un bisou à un autre, a rapporté l’Independent.
Les responsables de l’école ont expliqué qu’il avait été averti à plusieurs reprises.
A family in the United States says their five-year-old son with autism has been labelled a “sex offender” after he hugged a fellow classmate.
Nathan… https://t.co/iBzXzkeqzj
— ICARS Ban Restraint and Seclusion #ICARS (@ICARSBanRandS) 25 septembre 2019
Dans une publication privée sur Facebook, partagée avec News Channel 9, Debi Amick, la grand-mère de Nathan, a demandé à l’école pourquoi elle n’avait écouté ni la famille ni son médecin au sujet des défis auxquels fait face le garçon de 5 ans.
« Que faire lorsque le système scolaire qualifie un enfant de 5 ans de prédateur sexuel et l’accuse de harcèlement sexuel ? Il a été révélé que l’indication qu’il est un délinquant sexuel restera dans son dossier pour le reste de sa vie. Cet enfant est rustre, il comprend et fonctionne très différemment d’un enfant typique de 5 ans », écrit la grand-mère.
« À qui demander de l’aide lorsque l’école n’écoute même pas le médecin de l’enfant lorsqu’il lui explique les difficultés qu’il éprouve à comprendre des choses simples comme les limites ? Si quelqu’un peut nous conseiller ou nous aider, n’hésitez pas à le faire. N’hésitez pas à me faire part de vos commentaires ou à m’envoyer un message », a-t-elle conclu.
Dans l’un des commentaires sur le message, Becky Heslop souligne à quel point elle est perplexe. « Un enfant autiste de 5 ans identifié comme prédateur sexuel ? C’est complètement absurde ! Je pense qu’ils ont besoin d’éducation sur l’autisme ! »
« Je ne peux même pas imaginer à quoi vous et votre famille faites face, c’est absolument terrible ! […] C’est la chose la plus fâcheuse que j’aie vue jusqu’à présent », a-t-elle ajouté.
La tutrice de Nathan, Summery Putnam, a indiqué à son tour à la station locale ABC7 qu’elle a eu « mal au ventre » quand elle a reçu l’appel de l’école vers le début du mois de septembre.
« Tout d’abord, je n’ai pas compris… C’est un garçon de 5 ans, c’est un petit enfant », a-t-elle indiqué à la station de télévision locale ABC7.
« Le professeur m’a appelée. Elle m’a dit : ‘Vous devez parler des limites à Nathan.' »
Mme Putnam s’attendait à ce qu’à cause de son autisme, son fils vive éventuellement des difficultés sociales, mais les problèmes d’aujourd’hui sont plus graves que le fait de dénoncer un câlin et un bisou sur la joue comme étant des « activités sexuelles ».
« Si vous ne comprenez pas comment fonctionne l’autisme, vous penserez qu’il fait des siennes ou qu’il ne se comporte pas bien », a expliqué Mme Putnam. « Mais il ne s’agit pas de cette situation. »
Elle a également déclaré qu’elle avait parlé au garçon : « Je lui ai parlé. J’ai dit : ‘Tu ne peux pas faire de câlins aux enfants.' »
« Il a demandé : ‘Pourquoi ?' »
« J’ai répondu : ‘Parce que, Nathan, ce n’est pas permis.' »
Le porte-parole du ministère de l’Éducation du comté de Hamilton, Tim Hensley, a déclaré dans un communiqué cité par l’Independent que les écoles ont le droit de signaler toute préoccupation qu’elles ont concernant un enfant.
« Le personnel scolaire doit faire part de ses préoccupations au ministère des Services à l’enfance (DCS). C’est au DCS de déterminer s’il donne suite à ces signalements et quelle forme ces mesures peuvent prendre », a-t-il expliqué.
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