Alors que le personnel soignant est applaudi pour leur travail en pleine épidémie de coronavirus, une aide-soignante a eu la désagréable surprise, à Toulouse, de recevoir une lettre lui demandant de quitter son appartement.
À Toulouse, en rentrant chez elle un soir après une rude journée de travail, une aides-soignante a eu la mauvaise surprise de découvrir un mot sur sa porte, qu’elle a partagé sur sa page Facebook :
« Bonjour, Madame Rainoldi. En sachant votre profession, est-il possible pour notre sécurité de ne pas toucher les portes des parties communes ou peut-être dans les prochains jours de loger ailleurs ? Et peut-être aussi de sortir votre chien plus loin ? Ne prenez pas ça contre vous mais je pense que moi-même ainsi que les voisins se sentiront plus en sécurité. Mes amitiés. »
Interrogée par France3-région, la jeune femme de 24 ans n’en revient pas : « Je ne suis pas une terroriste mais un personnel soignant ! J’applique scrupuleusement les règles d’hygiène. Je laisse ma blouse au travail. Je m’y lave les mains et dès que je rentre du boulot, je me douche. »
Sophie Rainoldi a déclaré habiter cette résidence depuis 2 ans, sans jamais avoir eu aucune remarque. Choquée par ce mot, elle a d’abord pensé à une mauvaise blague, mais de toute évidence, ce n’était pas le cas. En effet, Sophie travaille dans un établissement collaborant avec le CHU de Toulouse et est donc amenée à s’occuper de cas de coronavirus.
Ce à quoi elle a ajouté : « Ce n’est pas parce que je suis une soignante que je ramène le coronavirus chez moi ou toutes les autres maladies. Il n’y a pas plus de problème avec moi qu’avec une autre personne. La peur prend actuellement le dessus. Les gens manquent d’informations. »
À la suite de son message, qui a été partagé plus de 8 000 fois, des internautes et des collègues soignants ont également réagi. D’après Sophie, « Ils sont énervés et choqués. C’est très hypocrite. On vous applaudit puis ensuite on vous considère comme des pestiférés. J’aurais préféré que les personnes viennent me voir pour me poser des questions. Il faut que ces personnes reviennent à l’essentiel, c’est-à-dire être solidaires plutôt que de vivre chacun pour soi. »
Au final, Sophie Rainoldi, qui est toujours très motivée pour continuer à soigner les malades du coronavirus, n’a pas l’intention de quitter son logement, ni d’aller promener son chien « plus loin ». Quant à l’auteur de la lettre, il reste inconnu.
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