Si chaque année du 15 avril au 30 juin, les chiens doivent être tenus en laisse dans les forêts en dehors des allées forestières – ceci notamment afin de ne pas perturber les animaux sauvages pendant la période de reproduction – qu’en est-il à partir du 1er juillet ?
Les maîtres de nos amis à quatre pattes sont toujours tentés de décrocher la laisse lorsqu’ils se trouvent en forêt. Mais si cela réjouit l’animal de compagnie, il peut en revanche y avoir des conséquences dramatiques sur la faune sauvage, et particulièrement sur les espèces protégées.
À moins de 100 mètres de leur maître
Tout au long de l’année, les chiens sont censés toujours se trouver à moins de 100 mètres de leur maître lorsqu’ils n’ont plus leur laisse. Les chiens doivent par ailleurs être sous le contrôle direct de leur maître, ce dernier étant « responsable des dommages » que leur animal de compagnie « peut causer aux personnes ou à d’autres animaux domestiques », est-il indiqué sur service-public.fr.
Le site officiel de l’administration française précise encore que si le chien est « éloigné de son propriétaire ou de la personne qui en est responsable d’une distance dépassant 100 mètres », il est alors considéré comme « divaguant ». Il ne doit pas non plus se trouver « hors de portée de voix ou de tout instrument sonore permettant son rappel », sachant que cette mesure ne s’applique pas « lors d’une chasse ou dans le cas d’un chien de garde d’un troupeau ».
Une réglementation plus sévère du 15 avril au 30 juin
Et si durant la période printanière, la réglementation est plus sévère dans les forêts, c’est essentiellement pour assurer la survie des animaux sauvages. Cette réglementation, qui date de 1955, a en effet été établie afin que les chiens ne viennent pas perturber le cycle de reproduction des bêtes sauvages – la mise à bas des mammifères et la nidification des oiseaux se faisant au printemps – mais aussi pour prévenir la destruction des oiseaux et des espèces de gibier, et enfin pour favoriser leur repeuplement.
Du 15 avril au 30 juin de chaque année, selon un arrêté ministériel, les propriétaires canins doivent donc tenir leurs animaux en laisse dans les bois et forêts, en dehors des allées forestières que sont « les routes, chemins ou sentiers forestiers, notamment les GR, mais aussi tous les chemins de promenade », indique l’ONF (Office National des Forêts) sur son site.
L’arrêté ministériel ajoute qu’il est également interdit « de laisser divaguer les chiens dans les terres cultivées ou non, les prés, les vignes, les vergers, les bois, ainsi que dans les marais et sur le bord des cours d’eau, étangs et lacs ».
Notons que les propriétaires de chiens ont intérêt à respecter ces règles s’ils ne veulent pas écoper d’une amende.
Pour protéger les animaux sauvages
En forêt, les chiens peuvent facilement trouver les nouveaux nés ou les oiseaux nichant à même le sol, en raison de leur flair particulièrement aiguisé. En conséquence, cela peut stresser les animaux sauvages et ainsi mettre en péril leur survie. En effet, une femelle stressée peut modifier son comportement et cela peut même la conduire à abandonner ses petits.
Les maires peuvent également obliger les maîtres à tenir leurs chiens en laisse sur leur commune, voire « interdire l’accès de certains lieux aux chiens même tenus en laisse », nous apprend encore le site service-public.fr, sachant que ces mesures sont affichées.
En zone urbaine, le règlement sanitaire départemental prévoit généralement que les chiens ne peuvent circuler « que s’ils sont tenus en laisse ».
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