Pfizer affirme que l’efficacité du vaccin contre le Covid-19 s’affaiblit avec le temps

Par Jack Phillips
17 septembre 2021 17:46 Mis à jour: 17 septembre 2021 17:47

Pfizer a récemment annoncé que les données provenant d’Israël et des États-Unis laissent penser que l’efficacité de son vaccin Covid-19 diminue avec le temps et a assuré que les doses de rappel permettront de faire face aux futurs variants du virus.

Il y a deux semaines, les responsables fédéraux de la santé ont annoncé que le 20 septembre serait la date butoir pour le déploiement des injections de rappel destinées au grand public, bien qu’une étude récente menée par plusieurs scientifiques de haut niveau de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’administration des denrées alimentaires et des médicaments (FDA) estime que le grand public ne devrait pas recevoir de dose de rappel.

« Les données recueillies dans le monde réel en Israël et aux États-Unis indiquent que les taux de percées infectieuses augmentent plus rapidement chez les personnes qui ont été vaccinées au début des campagnes de vaccination que chez celles qui ont été vaccinées récemment », a déclaré Pfizer lors de la communication effectuée cette semaine, qui a été publiée sur le site web de la FDA.

Les résultats de ces études indiquent que « la diminution observée de l’efficacité du vaccin contre les infections à Covid-19 est principalement due à l’affaiblissement des réponses immunitaires au fil du temps plutôt qu’au fait que le variant Delta échappe à la protection vaccinale », selon Pfizer.

Sur la base de ses données, Pfizer a affirmé que des doses de rappel devraient être administrées à toutes les personnes âgées de 16 ans et plus six mois après avoir reçu leur deuxième dose du vaccin à ARNm.

Le géant pharmaceutique, qui s’est associé à BioNTech pour développer son vaccin, a mentionné une étude réalisée par la société de soins de santé Kaiser Permanente, selon laquelle la protection contre l’infection par le Covid-19 est passée de 88 % au cours du premier mois suivant l’administration de la deuxième dose à 47 % après cinq mois.

La société tente de faire valoir ses arguments en prévision d’une réunion importante de la FDA, prévue le 17 septembre, au cours de laquelle un groupe d’experts va débattre et voter pour recommander ou non des injections de rappel, c’est-à-dire une troisième dose du vaccin.

Mais dans une étude publiée par The Lancet le 13 septembre, deux responsables de l’examen des vaccins auprès de la FDA, qui devraient bientôt quitter l’agence, et plus d’une douzaine de chercheurs de haut niveau ont affirmé que les injections de rappel n’étaient pas nécessaires pour le grand public. Ils ont affirmé que les effets secondaires potentiels des doses supplémentaires pourraient l’emporter sur les avantages, déclarant qu’un tel phénomène renforcerait en fait l’hésitation à se faire vacciner.

« Les données actuelles ne […] semblent pas montrer la nécessité de procéder à des injections de rappel au sein du grand public, puisque l’efficacité contre les formes graves de la maladie reste élevée », peut-on lire dans l’étude. « Même s’il était finalement démontré que le renforcement de la vaccination diminuait le risque à moyen terme de contracter une forme grave de la maladie, les stocks actuels de vaccins pourraient sauver davantage de vies s’ils étaient utilisés parmi des populations non vaccinées jusqu’à présent. »

Au début du mois, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a publié une déclaration très claire appelant les pays riches, dont les États-Unis, à décréter un moratoire sur les injections de rappel jusqu’à la fin de l’année 2021. Selon lui, la production de doses supplémentaires de vaccin s’accélère, ce qui prive les pays plus pauvres des premières injections.

« Je ne resterai pas silencieux si les entreprises et les pays qui contrôlent l’approvisionnement mondial en vaccins estiment que les pays pauvres devront se contenter des restes », a déclaré M. Ghebreyesus lors d’une conférence de presse tenue le 8 septembre. « Parce que les fabricants ont donné la priorité ou ont été légalement obligés de remplir des accords bilatéraux avec des pays riches prêts à payer le prix fort, les pays à faible revenu ont été privés des outils nécessaires qui leur permettraient de protéger leur population. »

Le Covid-19 est la maladie causée par le virus du PCC (virus du Parti communiste chinois).

Jack Phillips est un journaliste du journal Epoch Times et est établi à New York.

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