Phantom Boy Un polar fantastique et touchant

26 octobre 2015 09:00 Mis à jour: 14 mars 2016 19:16

Après Une Vie de chat, nominé aux Oscars de 2012, le studio Folimage et les réalisateurs Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli reviennent avec un nouveau film d’animation : Phantom Boy.

Comme son précédent film, Phantom Boy s’inspire du film noir et de la BD des années 40 et 60, non dénoué de l’esprit et de la poésie qui caractérisaient déjà Une Vie de chat.

Le studio Folimage prend soin de produire ses films d’animation à l’ancienne, laissant la trace du travail manuel de ses dessinateurs sur le produit final, ce qui humanise, réchauffe, et attribue au film des allures enchanteresses.

Avant de passer à l’ordinateur, les dessins sont travaillés à la main au crayon et au pastel sur papier.

Inspirations

Rappelant certes la BD mais également les peintures réalistes de l’artiste new-yorkais Edward Hopper, comme Early Sunday Morning, dépeignant la septième avenue et l’image d’une Amérique urbaine, ou encore ses peintures noctambules telle Nighthawks, inspirée probablement de The Killers, une nouvelle d’Ernest Hemingway.

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De Paris, ville d’Une Vie de chat, Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli passent à New York qui sert de toile de fond à l’intrigue de Phantom Boy.

L’intrigue

Un affreux gangster surnommé l’homme au visage cassé – très persuasif avec son visage fauviste et la voix grave et résonnante de Jean-Pierre Marielle – infiltre un virus dans l’ordinateur qui met en danger toute la ville de New York.

Alex, un policier un peu maladroit mais au grand cœur, tombe par hasard sur les traces du criminel et de ses trois complices aux surnoms évocateurs, « Rufus le petit toutou aux dents de requin », « le Géant » et « le Petit Nerveux ». Alex se fait tabasser et finit à l’hôpital. Son chef, le commissaire de police, ne croit plus un mot de ce qu’Alex raconte car il lui a déjà causé pas mal de problèmes.

Léo est un petit garçon de 11 ans, rêveur et passionné de romans policiers. Chaque soir, il lit une histore à sa soeur avant qu’elle se couche. Il souffre d’une maladie grave et doit entrer à l’hôpital. Depuis qu’il est malade, il possède un don étrange – la capacité de sortir de son corps et d’y revenir. À l’hôpital, il aide les âmes errantes à retrouver leur corps.

Les malades ne se rappellent jamais de lui sauf Alex le policier, immobilisé dans son fauteuil roulant qui se rappelle l’avoir vu dans « un rêve ».

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Mais le garçon lui assure que le rêve n’était que réalité. Ainsi une amitié se lie petit à petit entre l’enfant malade et le policier malhabile permettant de résoudre le crime terrible qui menace New York sans que le policier et son jeune assistant n’aient à quitter l’hôpital.

À leur aide viennent aussi Mary, la journaliste intrépide mais un peu agaçante à la voix d’Audrey Tautou – qui va parfaitement avec le caractère vif de la journaliste, ainsi que la Taupe – l’indic d’Alex très émouvant avec la voix de Jackie Berroyer.

Léo finit, grâce à l’amour de sa sœur, par surmonter sa maladie et résoudre l’énigme. Le bien triomphe du mal.

Phantom Boy invite le spectateur à des moments magiques, que ce soient les coups de crayon et le passage de la craie visibles à l’écran qui donnent un aspect frais à la ville des autres héros de Marvel, ou la faiblesse humaine de ces héros des années 60 qui les rend d’autant plus attachants, que ce soit le vol de Léo au-dessus des buildings de New York tels les personnages oniriques de Chagall survolant les villages colorés d’autrefois ou encore l’amour de Titi sa sœur et leur lien puissant qui ramène Léo du coma profond.

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