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Édouard Philippe met en garde contre « le risque de l’écroulement » de l’économie sans déconfinement

avril 28, 2020 13:34, Last Updated: avril 28, 2020 19:30
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Comment relancer l’économie tout en préservant la santé publique ? Le gouvernement a présenté son plan pour faire redémarrer le pays par étapes à partir du 11 mai, alors que l’épidémie continue de ralentir sans avoir été stoppée par 43 jours de confinement.

Édouard Philippe a mis en garde mardi contre « le risque de l’écroulement » de l’économie si le déconfinement n’était pas mis en œuvre « progressivement, prudemment », lors de la présentation de son plan de déconfinement devant les députés.

« Nous sentons que l’arrêt prolongé de la production de pans entiers de notre économie, que la perturbation durable de la scolarisation d’un grand nombre d’enfants et d’adolescents, que l’interruption des investissements publics ou privés, que la fermeture prolongée des frontières, que l’extrême limitation de la liberté d’aller et venir (…), présenteraient pour le pays, non pas seulement l’inconvénient pénible du confinement, mais en vérité celui, bien plus terrible, du risque de l’écroulement », a déclaré le Premier ministre.

Un vaccin « d’ici 12 à 24 mois »

« Je n’emploie pas ce terme au hasard. On me reproche bien plus souvent la litote que l’exagération », a-t-il insisté devant l’Assemblée nationale. « Il nous faut donc, progressivement, prudemment, mais aussi résolument, procéder à un déconfinement aussi attendu que risqué », a poursuivi M. Philippe.

Soulignant la perspective de trouver un vaccin contre le nouveau coronavirus « d’ici 12 à 24 mois », il a noté : « Fonder une politique publique et organiser la vie des Français autour d’hypothèses aussi incertaines n’est pas envisageable. Il nous faut donc apprendre à vivre avec le Covid-19 ». Alors que la pandémie et les mesures drastiques de confinement imposées depuis six semaines pour l’endiguer paralysent l’activité, l’économie française devrait avoir connu ces derniers mois une contraction d’une ampleur inédite depuis des décennies.

Une économie « sous anesthésie »

L’Insee publiera jeudi sa première estimation de la contraction du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, après avoir évoqué la semaine dernière une économie « sous anesthésie » et n’assurant « plus que ses fonctions vitales ». « La moitié des salariés se trouvaient, fin mars, dans une entreprise dont l’activité s’est arrêtée ou a diminué de plus de moitié », rappelait-il encore.

La Banque de France, de son côté, a déjà évalué la contraction du PIB à environ 6% sur les trois premiers mois de l’année, faisant de la France une des premières grandes économies mondiales à entrer en récession, après le recul du PIB déjà enregistré fin 2019. Il s’agit de la pire performance trimestrielle de l’économie française depuis 1945. Le nombre de chômeurs (catégorie A) a de son côté enregistré une hausse historique sur un mois en mars.

Dans cet environnement anxiogène, l’indice de confiance des ménages français a subi en avril une chute historique après la mise en place des mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus, a indiqué mardi l’Insee, évoquant la chute la plus brutale depuis la création de cet indicateur en 1972.

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