Philippe Poutou se lâche sur Johnny Hallyday : « Jusqu’au bout il est fraudeur fiscal, même une fois mort il continue… »

18 décembre 2017 18:29 Mis à jour: 18 décembre 2017 18:29

Johnny, symbole de la lutte des classes ? C’est le message qu’a essayé de faire passer Philippe Poutou, porte-parole du parti politique NPA à l’antenne de RMC. Emboîtant le pas de certaines figures des insoumis, il s’est attardé sur une « cérémonie écoeurante ».

Le politique s’en est pris à la cérémonie d’enterrement de Johnny, à ses proches, à Emmanuel Macron, aux médias, bref à peu près tout le monde présent à la cérémonie du 9 novembre. Pour rappel, les proches de l’idole des jeunes étaient venus rendre un dernier hommage au roi du rock, on comptait parmi eux Jean Reno, Line Renaud, Patrick Bruel, Nicolas Sarkozy, et l’actuel président de la République, Emmanuel Macron.

Au micro de RMC, Philippe Poutou a déclaré :

« La gestion des obsèques c’est écoeurant. On a vu cette élite ultra riche de fraudeurs et de voleurs à l’intérieur de la Madeleine, un président, deux ex-présidents, ils sont chez eux… »

Quand le journaliste lui demande ce qu’il pense de l’enterrement de l’idole des jeunes à Saint-Bart, le porte-parole répond :  » C’est normal, le fraudeur fiscal, jusqu’au bout il est fraudeur fiscal, même une fois mort il continue… »

Et de préciser : « On a cette petite classe de privilégiés qui fait sa petite fête, c’était quelqu’un de leur monde. Il y a quelque chose d’écoeurant. Il y a un niveau de pauvreté qui est réel ».

D’après lui, même si beaucoup de gens adoraient Johnny, « ce qui domine dans les réactions, c’est l’écoeurement de la place qu’il y a dans les médias ». « Les médias parlent d’une grande cérémonie bling-bling alors qu’au même instant il y avait quelqu’un qui était décédé d’un cancer du poumon lié à l’amiante, ça on n’en parle pas… »

Des déclarations dans la lignée du tweet qu’il avait posté le jour de la cérémonie.

D’autres figures politiques se sont faites remarquer en manifestant leur mécontentement dans les hommages rendus au chanteur. Alors que la France se réveillait mercredi 5 décembre en apprenant sa mort, Alexis Corbière écrivait un curieux tweet où il disait :

« La triste mort de #JohnnyHalliday ne doit pas nous faire oublier le nouveau mauvais coup qu’ils (le gouvernement, NDLR) nous préparent (prochaine cible : le SMIC) »

«Vous n’avez jamais honte ?!» lui a lancé sur le réseau social la porte-parole des députés LREM, Aurore Bergé. Et d’insister : « Johnny Hallyday est entré dans notre intimité. Il est lié à nos vie et il n’en sortira pas! ». Le porte-parole a par la suite effacé son tweet, devant la réaction d’internautes indignés.

Enfin, la réaction évasive mais insistante de Jean-Luc Mélenchon. Aux caméras, Jean-Luc Mélenchon déclare « je n’ai rien à dire ». Le journaliste Jean-Michel Aphatie lui décernera « un carton rouge ». Une déclaration simple, mais qui évite également l’hommage, qui bien que politiquement correct, est généralement de mise.

Pourtant, la déclaration est subtile. Car le leader de la France insoumise continuera à parler d’un sujet dont il n’a rien à dire pendant plusieurs minutes. « Donc moi, je n’ai rien à dire sur ce sujet. Et on en est tous là. En tout cas, je n’ai pas plus à dire que n’importe qui est en train de me regarder », finit-il. Suggérant que ceux qui l’écoute n’ont eux aussi rien à dire.

Au sujet de la cérémonie, il sera aussi éloquent que le leader de NPA, dans un tweet où il s’en prendra à Emmanuel Macron pour avoir rendu hommage au chanteur dans une Église, avant-tout un « monument anti-républicain ». Jean-Luc Mélenchon réussira à évoquer le Christ, Marie Antoinette, Clémenceau, Louis XVI dans sa citation, mais oubliera Johnny.

Ci dessous, l’intervention de Philippe Poutou sur RMC

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