Deux marins-pêcheurs sont convoqués devant la justice après la découverte en février et mars, dans la région de Concarneau (Finistère), de deux phoques décapités, a annoncé mardi la parquet de Quimper.
À l’issue des investigations conduites par la gendarmerie maritime de Concarneau, il est apparu qu’en février et mars « plusieurs phoques morts étaient pêchés accidentellement » par un navire de pêche local, indique le procureur de la République à Quimper, Thierry Lescouarc’h, dans un communiqué.
Il reconnait les faits et a conservé les têtes pour les naturaliser
Un marin a reconnu en avoir décapité deux, et avoir conservé les têtes pour les naturaliser, ajoutant que ces pêches accidentelles n’étaient pas déclarées par le responsable du navire malgré l’obligation réglementaire en vigueur en matière d’espèces protégées.
Le deux marins sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Quimper le 13 janvier 2020. Le premier encourt une peine d’emprisonnement de deux ans et 150.000 euros d’amende pour destruction, détention, transport, utilisation et naturalisation d’une espèce protégée. Le patron pêcheur risque une amende de 22.500 euros pour non déclaration de pêches accidentelles de mammifères marins protégés.
Le 23 février une enquête avait été ouverte sous l’égide du parquet de Quimper pour destruction d’espèce protégée après la découverte sur le port de Concarneau d’une tête de phoque gris. Les 10 et 18 mars, les corps décomposés de deux phoques décapités avaient été découverts sur des plages à proximité dont un correspondait à la tête découverte.
La Société de protection animale de Cornouaille et l’organisation Sea Shepherd France avaient déposé plainte à la suite de ces découvertes. Sea Shepherd avait annoncé sur Twitter une récompense de 10.000 euros pour toute information permettant d’identifier les responsables.
Sea Shepherd offre 10 000 euros de récompense pour toute information qui permettra aux gendarmes d’identifier le (s) les coupable(s)…https://t.co/YAx1iLi9dF
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 25 avril 2019
« Nous espérons une peine exemplaire et dissuasive. Il faut faire cesser l’impunité ambiante qui règne autour de ces actes de barbarie et d’atteinte aux espèces protégées », indiquait mardi sur son site internet l’organisation.
Epochtimes.fr avec AFP
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