C’est par une froide nuit de décembre que Darlène Tanner a aperçu des « colonnes lumineuses » dans le ciel depuis la fenêtre de sa voiture.
Cette photographe amateur brave régulièrement l’obscurité et les températures glaciales canadiennes. Elle part à la recherche des plus beaux phénomènes lumineux qu’offre la nature.
Darlène Tanner a commencé par prendre des photos d’orages avec son téléphone. Puis, cherchant à photographier des aurores boréales, elle s’est équipée d’un appareil photo reflex. Elle a ainsi progressivement investi dans du matériel de plus en plus performant à mesure que sa passion grandissait.
Darlène Tanner a eu la chance d’observer à plusieurs reprises des colonnes lumineuses près de chez elle. Ce phénomène optique rare se produit par grand froid, plus particulièrement entre -8° et -25 °C. La température idéale étant comprise entre -12° et -16 °C. Ce phénomène est provoqué par de fins cristaux de glace flottant en suspension dans l’air. Ces cristaux reflètent bien la lumière du soleil ou de la lune ; ils agissent comme de petits miroirs. Pour qu’apparaissent ces colonnes, il faut encore une autre source lumineuse artificielle (par exemple : des lampadaires, des immeubles éclairés ou des phares de voitures). Un reflet est alors projeté en direction du ciel, illuminant les cieux.
Le 24 décembre 2022, vers 22 heures, Darlène Tanner a pris quelques-unes des photos les plus impressionnantes qu’elle ait jamais prises d’une colonne lumineuse.
« Il faisait très froid cette nuit-là, probablement moins 20 degrés », a-t-elle déclaré à Epoch Times. « Les cristaux de glace ressemblent à des flocons de neige, mais ça n’en est pas. Ils forment des colonnes lumineuses. Je les ai aperçues en regardant par la fenêtre. J’ai alors couru jusqu’à la voiture. J’ai roulé en prenant autant de photos que j’ai pu avant qu’elles ne disparaissent. »
Elle ajoute que ces colonnes lumineuses sont très capricieuses. Elles peuvent apparaître et disparaître quelques minutes plus tard. Il y a une chance sur deux de les voir apparaître par une nuit très froide. Elle vérifie donc toujours la température extérieure. « La température la plus chaude par laquelle je les ai vues était par moins 13 degrés », explique-t-elle. « La plus froide était par moins 40 degrés. »
Les cristaux de glace sont en forme d’hexagone. Ils flottent près du sol et sont éclairés par la lumière artificielle entre le crépuscule et l’aube. Les colonnes lumineuses prennent la couleur de leur source d’origine, d’où le fait qu’elles peuvent arborer des couleurs différentes.
Actuellement, Darlène Tanner utilise un Canon EOS 60D et un Sony A7 III, tous deux bien adaptés à la photographie en faible luminosité. Elle s’éloigne à plus de 40 kilomètres de chez elle pour saisir ces phénomènes lumineux. Certains lieux étant plus propices que d’autres, elle a ses sites favoris.
« S’il n’y avait pas de nuages ou s’il ne neigeait pas, je m’y rendrais chaque soir », a déclaré Darlène Tanner. Elle partage son travail sur Instagram.
« La photographe a déclaré que sa photo préférée représentait une aurore boréale survenue à l’aube du 4 novembre 2022, entre sa ville natale et son lieu de travail.
C’était vraiment dingue », raconte-t-elle. « Je savais qu’une éruption solaire se produisait. J’étais restée éveillée jusqu’à une heure du matin pour prendre des photos. Je savais que quelque chose d’important se préparait. Puis je me suis dit : ‘Bon, je vais dormir trois heures et je me lèverai à 4 heures du matin, l’heure de mon départ au travail.’ » Quand mon réveil a sonné, je suis sortie rapidement, et bien sûr, l’aurore boréale était au-dessus de ma tête.
Après s’être rapidement préparée, elle a pris le volant. Elle a emprunté le chemin de son travail. Tout au long du parcours, elle a pu prendre de nombreuses photos. J’ai appelé mon équipe et j’ai prévenu : « Je vais être en retard. » J’étais bien en retard, mais cela en valait la peine », a-t-elle confié. « Voir le jaune, le rose, le rouge et le violet s’unir, c’est assez rare. »
Darlène Tanner attribue ses prouesses photographiques à « beaucoup d’entraînement, de patience et de vidéos sur YouTube ». Elle a commencé par photographier des orages, la saison des orages durant 10 semaines à partir du mois de juin. Elle a constaté que les aurores boréales apparaissaient d’août à mai. L’occasion pour elle de continuer à prendre des photos. En juin, le crépuscule dure toute la nuit et les aurores boréales sont moins nombreuses, mais les orages sont de retour.
Darlène Tanner s’est rendue dans la région de la ville de Yellowknife, au Canada, et en Islande à la recherche de ces lumières. « C’est magnifique là-bas, parce qu’on est plus près du cercle polaire », a-t-elle expliqué.
Elle rappelle que la prudence est de mise lors de la chasse aux orages. « Il faut être prudent, et savoir ce que l’on fait », a-t-elle averti. « Il faut toujours avoir une voie de repli pour pouvoir se sortir de là rapidement. »
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D’autres photographies de Darlène Tanner
La course exaltante pour photographier les merveilles de la nature est une récompense en soi, déclare-t-elle. Partager ces clichés est aussi quelque chose qu’elle aime. « Beaucoup de gens qui vivent dans la même région que moi me disent ne jamais les avoir vus de leur vie. Jamais », explique-t-elle. « Je veux juste que les gens voient ce que je vois. »
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