Un Brésilien amoureux de chevaux, a fait de sa passion une profession. Il photographie des chevaux pour partager leur beauté sauvage avec le monde entier.
Antonio José Oliveira Mendes Neto, 33 ans, connu professionnellement sous le nom de Tony Mendes, est né à Itanhém, au Brésil. Infirmier de formation, il vit actuellement à Maceió. Il a découvert son talent pour la photographie peu après avoir obtenu son diplôme.
« J’avais en ma possession deux American Quarter Horses. J’ai acheté un appareil photo pour apprendre à les photographier. Le fait de posséder déjà des chevaux et de connaître leurs caractéristiques m’a beaucoup aidé. J’ai pu évoluer rapidement dans le domaine de la photographie de chevaux », a déclaré Tony à Epoch Times. « Ce qui n’était qu’un hobby est devenu ma profession. Cela maintenant fait presque dix ans.»
Moins d’un an après avoir commencé à s’adonner à la photographie équestre, Tony a reçu des commandes. Jusqu’en 2016, il a travaillé pour son grand-père. Celui-ci lui accordait régulièrement des congés pour prendre des photos. Ensuite, il a définitivement abandonné le travail à la ferme pour s’investir dans sa nouvelle profession.
« Il y a vraiment une chose que j’ai apprise de ces années de photographie équestre. Lorsque vous avez du respect, de l’affection et de la patience, vous pouvez créer un lien de confiance avec eux. Ce sont des êtres très intelligents et sensibles qui remarquent même nos sautes d’humeur », explique Tony.
« Mon objectif est de montrer aux gens, avec le regard de l’artiste, à quel point les chevaux sont aimés et respectés. J’essaye de briser les préjugés qui existent encore chez certaines personnes à l’égard du monde équestre.
Le principal défi de Tony lorsqu’il travaille avec ces animaux majestueux est de leur faire accomplir ses souhaits, car « ils ne comprennent pas ce que je leur demande ».
Au fil des ans, il a mis au point des techniques pour attirer l’attention. Par exemple, l’utilisation d’une boîte à sons pour reproduire le « hennissement » d’un cheval. L’utilisation de la lumière réfléchie d’un miroir ou encore l’utilisation d’une corne.
« Chaque situation est différente et, avec l’expérience, j’ai appris à surmonter ces difficultés », explique Tony. Il anime chaque année des ateliers de photographie. Ça lui permet de partager ses connaissances et son expérience avec d’autres passionnés de photographie de chevaux.
Face à la demande croissante de clients internationaux, Tony utilise du matériel haut de gamme pour ses photos. Notamment des appareils photo sans miroir et des téléobjectifs pour une plus grande portée et une bonne perspective. Toutes ses photos font l’objet d’un post-traitement afin de corriger la lumière, la couleur, le cadrage, éliminer les imperfections. «Tout ce qui n’est pas désiré, comme les mouches ou les grains de poussière visibles doit être supprimé.»
L’une des photos préférées de Tony à ce jour est un cliché intitulé « Horse Soul » (L’âme du cheval).
Il raconte l’histoire de cette photo : « Cette photo a été prise en enseignant les techniques d’éclairage à mes étudiants. Je l’ai conservée pendant près de six mois jusqu’à ce que je décide de l’inscrire à un concours. Et elle a été récompensée dans trois catégories différentes. »
Une autre des photos préférées de Tony est « Rolex », une photo prise par hasard.
« J’ai photographié le cheval alors qu’il montait une colline en se dirigeant vers moi. C’était un cheval très athlétique. La photo était impressionnante. Cette photo a également reçu trois prix », a déclaré Tony.
Il y a de nombreux moments marquants pour Tony. Un jour, il lui a été demandé de prendre une « photo très spécifique ». Celle d’un étalon pour la couverture d’un magazine.
« Je testais une technique que je n’avais pas encore utilisée », explique Tony. « Je ne savais pas si cela fonctionnerait. Lorsque j’ai envoyé les photos, le rédacteur en chef les a validées le jour même. C’était un grand moment de bonheur. »
À une autre occasion, Tony photographiait les animaux d’un client lorsqu’une jument et son poulain se sont arrêtés juste devant lui. « Ils m’ont regardé fixement, comme s’ils attendaient que je les photographie. » Cette photo « Jument et poulain » a été finaliste d’un concours d’animaux sauvages.
Tony, qui a appris à monter à cheval et à conduire le bétail dans la ferme de son grand-père. Il affirme que sa mère avait l’habitude de dire qu’il connaissait le nom de toutes les races de chevaux dès cinq ans. Au fil des ans, cet amour et ces connaissances n’ont fait que croître.
Aujourd’hui, Tony parcourt le Brésil pour prendre des photos de sa race de prédilection, l’American quarter horse. Il photographie également d’autres pur-sang, tels le mangalarga, le paint horse et le criollo. Il découvre ainsi des lieux, des personnes et des cultures incroyables au cours de ses périples.
En 2018, Tony a commencé à soumettre son travail à des concours de photographie. « J’ai toujours postulé mais je n’ai jamais eu de photo sélectionnée. Ca a duré comme ça pendant près de deux ans », dit-il. C’est en explorant de nouvelles techniques photographiques qu’il a commencé à avoir des résultats.
« J’ai commencé à emmener toute une structure de studio avec moi dans mon travail et à tester différentes techniques d’éclairage, d’angle et de composition », explique-t-il. « J’ai commencé à faire quelque chose de différent, de non conventionnel. Fin 2019, j’ai remporté mon premier prix de photographie. Depuis, 27 photos ont été récompensées dans différents pays. »
Ce qui tient le plus à cœur à Tony, c’est son tout premier prix. Il a fait la couverture d’un magazine au Chili. Il a également reçu une invitation à exposer son travail en Espagne en 2022, une expérience « très gratifiante ». Tony partage son travail sur Instagram, vend des tirages sur son site web et réalise des prises de vue en Amérique du Nord et en Europe en vue de la production d’un tout nouveau livre de photographies.
Pour Tony, l’une des plus grandes récompenses est de savoir que son travail génère de l’émotion.
« La réaction des gens est incroyable », dit-il. « Je reçois de nombreux messages de félicitations et d’encouragement. Voir qu’il y a des gens qui m’apprécient vraiment, qui sont heureux quand je réponds à leur message, c’est très gratifiant ».
Découvrez d’autres œuvres de Tony :
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.