Photos : Un projet de 15 ans montre les liens humbles entre les bergers de Transylvanie et leurs troupeaux

« J'ai été absolument captivé par leur hospitalité, leur tranquillité d'esprit, leur comportement humble et honnête et leur chaleur humaine. »

Par Louise Bevan
23 octobre 2021 17:31 Mis à jour: 27 octobre 2021 00:47

Dans le cadre d’un projet de portraits envoûtants qui a duré 15  ans, le photographe hongrois primé István Kerekes a puisé dans la tendresse inhérente à la communauté des bergers de Transylvanie.

Les liens entre les bergers et les animaux dont ils s’occupent sont à la fois puissants et magnifiques. M. Kerekes a capturé leur remarquable style de vie séculaire dans toute sa richesse.

Dans une interview accordée à Epoch Times, le photographe de 44 ans, qui est né dans la ville transylvanienne de Târgu Mureș, a dit qu’il avait rencontré pour la première fois des bergers dans la région centrale de la Roumanie lors d’une randonnée dans les montagnes Rodnei en 1999.

« J’essaie de montrer le monde d’un point de vue totalement unique, en utilisant ma propre vision et ma palette de couleurs », a dit M. Kerekes, qui vit en Hongrie depuis 2007.

(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)

Il raconte qu’il s’est un jour lié d’amitié avec trois bergers roumains qu’il a rencontrés dans un stână traditionnel, une sorte de logement temporaire pour bergers. Ils vivaient en haut des montagnes entre avril et octobre chaque année, dans un « environnement rude au-dessus de la limite de la forêt ».

« J’ai été absolument captivé par leur hospitalité, leur tranquillité d’esprit, leur comportement humble et honnête et leur chaleur humaine, sans parler de leurs visages âgés aux mille rides », a-t-il dit.

Depuis ce voyage, M.Kerekes, professeur d’éducation physique le jour, a recherché des bergers dans les Carpates et les plaines de Transylvanie pour entendre leurs histoires et prendre des photos.

Après 15 ans, sa collection de portraits, « Shepherds of Transylvania », s’est bien étoffée.

(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)

La tradition roumaine du berger remonte à plusieurs siècles. Encore aujourd’hui, la région centrale vallonnée est peuplée de gîtes et de troupeaux de milliers d’animaux. M. Kerekes affirme que son objectif est de mettre en lumière cet humble mode de vie.

Le lien tendre entre les animaux et leurs gardiens ainsi que la précieuse tradition transmise à la génération suivante sont au cœur de son travail. Des hommes âgés sont photographiés aux côtés d’enfants aux joues roses, tous deux portant avec soin des agneaux dans leurs bras.

« J’ai toujours recherché la compagnie des bergers, écoutant leurs histoires en prenant des photos », a-t-il souligné. « Les photos de ma série s’étalent sur plusieurs années de travail et de randonnées sur les plaines et les montagnes de Transylvanie. Chaque séance de prise de vue est une histoire en soi. »

M. Kerekes ajoute qu’il y a certains endroits qu’il aime revisiter souvent en raison des conditions de lumière saisonnières uniques, ce qui, selon lui, est « primordial en photographie ».

(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)

Selon lui, le seul véritable défi réside dans le fait que chaque troupeau est gardé par des chiens de berger afin de prévenir les attaques de loups et d’ours, parfois jusqu’à 30 chiens par troupeau. Pourtant, la vie à la campagne n’est pas inconnue du photographe, car ses parents l’emmenaient faire des excursions rurales lorsqu’il était enfant ; ses amis d’enfance sont devenus ornithologues, biologistes et environnementalistes.

« La randonnée et une attirance générale pour les environnements naturels m’ont imprégné dès mon enfance », a-t-il dit. « J’ai commencé à prendre des photos pour la même raison vers 1996, pour capturer les détails fascinants que j’observais. J’ai finalement aussi commencé à prendre des photos de personnes. »

Son équipement comprend un appareil photo Nikon D3 et deux objectifs, de taille 24-120 mm et 80-400 mm. La fonction automatique « P » du Nikon, explique-t-il, lui permet de passer moins de temps sur les détails techniques et plus de temps à se concentrer sur la « magie de l’instant ».

Le portfolio de M. Kerekes s’est étoffé, tout comme sa réputation.

(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)

À ce jour, ses œuvres ont été exposées plus de 14 000 fois sur six continents et ont reçu plus de 3000 prix, dont la première place aux iPhone Photography Awards 2021 avec une photo de sa série Shepherds. Il participe régulièrement à des concours, préside des jurys de concours et organise des expositions personnelles.

La collection « Shepherds of Transylvania » n’est qu’un exemple de la richesse des œuvres qu’il partage sur son site web. Il affirme que le succès derrière l’objectif n’est pas hors de portée pour d’autres personnes.

« Toute personne possédant un appareil photo ou un téléphone portable a les mêmes chances de trouver le bon endroit et les bonnes personnes pour prendre des photos. Il suffit de continuer à chercher le sujet parfait et le moment idéal pour prendre des photos », a-t-il dit.

Les résultats finaux, a-t-il concédé, seront très différents pour chacun, car « trouver et reconnaître un visage ou une situation unique est moins difficile que de le capturer de manière à le rendre encore plus unique ».

« C’est le véritable secret de mon art », a-t-il ajouté. « Chaque fois, mon intention est de prendre une photo qui n’a jamais été prise auparavant. »

Découvrez d’autres œuvres d’István Kerekes ci-dessous. Profitez-en !

(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)
(Avec l’aimable autorisation d’Istvan Kerekes)

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