Il a neigé lundi soir et mardi matin dans les Pyrénées. Avec un à deux centimètres, la neige avait recouvert d’une petite pellicule blanche le pic du Midi de Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées.
Une masse d’air froid venue de l’Atlantique a fait chuter les températures en dessous de la barre du zéro. La station du pic du Midi de Bigorre affichait jusqu’à – 3,9 °C, rapporte La République des Pyrénées. De quoi renfiler la doudoune qui avait été d’autant plus reléguée au fond de l’armoire que dimanche 11 juillet, le massif des Pyrénées supportait de fortes chaleurs, précise 20 Minutes.
Non, ce n’est pas la neige du coucou !
Notons que ces importantes perturbations et cette vague de froid ne correspondent pas du tout à ce que l’on appelle « la neige du coucou », qui fait son apparition une année sur deux au mois de mai, période à laquelle on entend chanter l’oiseau qui porte ce nom.
Christophe Dedieu est le président de Météo Pyrénées, une association composée d’une équipe de « grands amoureux des Pyrénées » et passionnée de météorologie dont le but est d’informer sur les conditions météo en montagne.
Il a déclaré que ce phénomène n’est pas courant à cette période de l’année. « Généralement, cela se concentre sur les périodes de juin et à partir du 15 ou 20 août. C’est beaucoup plus rare entre le 1er juillet et le 15 août », a-t-il expliqué, ajoutant que « ce qui est exceptionnel, ce n’est pas tant qu’il neige au pic du Midi, mais plutôt qu’il y en ait à 2 400 mètres, notamment dans le Luchonnais et que la neige reste au sol ». Il indique que ce phénomène, qui « était plus courant il y a une quarantaine d’années », s’est raréfié. La dernière fois qu’il s’est produit, c’était en 2017, rapporte encore 20 Minutes.
« Un fait assez notable »
Serge Aragon, météorologue à Météo France, annonce quant à lui qu’il n’y a rien d’exceptionnel, ainsi que le relate La République des Pyrénées. « Nous subissons une goutte froide d’altitude qui pilote la situation. Cela engendre un flux de Nord-Ouest en altitude, provoquant un relief chargé. C’est cet air froid qui provoque cette instabilité », détaille-t-il. Toutefois « cette succession de perturbations sans longues plages anticycloniques est un fait assez notable », concède-t-il au quotidien.
En tout état de cause, la bonne nouvelle c’est que les températures vont devenir de plus en plus clémentes d’ici la fin de semaine, après un passage par un « temps maussade et frais […] et un ciel relativement chargé » en milieu de semaine, poursuit Serge Aragon. Le week-end prochain sera placé sous de meilleurs auspices, « cela devient estival ! » conclut le météorologue.
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