FAITS DIVERS

Pilote d’avion tué après son crash en mer dans le Var : son père décédé dans les mêmes circonstances en 2003

août 17, 2024 9:10, Last Updated: août 17, 2024 10:24
By

La victime, Didier Berger, est un ancien pilote de chasse qui avait racheté cet appareil il y a une trentaine d’années. Le  père de Didier, également pilote, est mort dans les mêmes circonstances en 2003 « aux commandes d’un Zéphyr, la version marine du Fouga Magister ».

Semaine macabre pour l’aviation. Un avion civil Fouga Magister s’est abîmé en mer vendredi au large du Lavandou, dans le sud de la France, avec son pilote coincé dans l’habitacle, deux jours après la mort de deux militaires dans la collision de leur Rafale dans l’est.

Cette fois la victime est un homme né en 1959, a précisé à l’AFP Samuel Finielz, le procureur du Var, sans pouvoir donner d’indication sur l’origine de ce drame.

« J’apprends avec une profonde tristesse que l’accident du Fouga Magister au large du Lavandou a coûté la vie à son pilote, Didier Berger » a écrit Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sur X .

Selon Bruno Clermont, membre du Centre des hautes études militaires, la victime est Didier Berger, 65 ans, ancien pilote de chasse qui avait racheté cet appareil il y a une trentaine d’années. « Tu as quitté le monde aux commandes de ton Fouga cher Didier. Bienvenue au bar de l’escadrille », conclut l’ex-général de corps aérien dans son post sur LinkedIn.

Selon ce militaire, Gérard Berger, père de Didier, « également passionné par ce modèle d’avion et ancien pilote dans la Marine, est décédé dans les mêmes circonstances le 7 septembre 2003 (…) à Ajaccio, aux commandes d’un Zéphyr, la version marine du Fouga Magister ».

Le Fouga Magister, avion à réaction biplace subsonique, très prisé des amoureux de l’aviation mais dépourvu de siège éjectable, se produisait vendredi dans le cadre d’un meeting lors duquel la Patrouille de France (PAF) devait également faire une démonstration.

« C’est brutal, on ne s’y attendait pas »

Il s’est abîmé en mer vers 17h00, sous les yeux d’un public nombreux, sans possibilité pour le pilote de s’en éjecter. Des images sur les réseaux sociaux, authentifiées par l’AFP, montraient l’appareil légèrement désaxé et manifestement sans contrôle, s’abîmer au milieu d’embarcations de plaisanciers.

« On a vu d’un coup l’avion piquer du nez et on a vu tous les débris remonter à la surface », a raconté à l’AFPTV Sophie Bruna, témoin du drame depuis le restaurant de plage où elle travaille : « C’est brutal, on ne s’y attendait pas. »

« Il y a des gens qui se sont évanouis (…). Les gens sont un peu choqués, c’est normal. (…) Mais il n’y a pas eu de crise de panique, ils ont dit tout de suite ce qui se passait, les gens ont compris », a expliqué de son côté Marc-Antoine Armanini, touriste de 33 ans.

Le corps du pilote a été retrouvé rapidement par les secours, coordonnés par le Cross Med et la Direction interrégionale de la mer Méditerranée, « avec des moyens du service départemental d’incendie et de secours du Var et de la gendarmerie maritime », selon la préfecture.

« Compte-tenu des tragiques circonstances, la PAF a annulé la démonstration et est repartie sur la base de Hyères » (Var), a précisé un porte-parole militaire à l’AFP.

Selon le parquet de Toulon, l’enquête a été confiée à la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens.

Elle va aller dans deux directions a précisé M. Finielz à l’AFP : « il faudra d’abord repêcher l’épave de l’aéronef, pour que celle-ci fasse l’objet d’analyses et d’expertises, pour déterminer une éventuelle défaillance mécanique ; puis il y aura des expertises d’ordre médico-légal, pour voir si le pilote n’a pas fait un malaise. »

Une enquête de sécurité a également été ouverte par le Bureau d’enquêtes et d’analyses, a précisé le BEA sur X.

Le Fouga Magister, mis en circulation dans les années 50, a longtemps fait les beaux jours de la PAF, notamment pour sa grande maniabilité. Il a cessé en 1980 d’équiper la Patrouille, désormais sur Alpha Jet. Il a aussi quitté l’armée en 1996 et fait désormais la fierté de quelques aéroclubs privés.

Ce drame, même s’il concerne un civil, intervient deux jours après la mort de deux pilotes d’un avion de chasse Rafale tués dans la collision avec un autre appareil au cours d’un exercice de combat dans le secteur de Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle). Le pilote du premier Rafale s’était éjecté et avait été récupéré blessé par les secours, tandis que de vastes opérations de recherches avaient été entamées pour retrouver les deux occupants de l’autre aéronef, un biplace.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER