Piqûres en boîte de nuit : une discothèque du Morbihan trouve la parade

Par Nathalie Dieul
17 mai 2022 17:49 Mis à jour: 17 mai 2022 17:49

Les co‑gérants du Missyl, discothèque située à Pontivy (Morbihan) ont mis en place un protocole qui leur permet de déjouer les plans des personnes qui viendraient dans leur établissement dans le but de « piquer » leurs clients.

« On effectue des fouilles de sécurité, comme pour entrer dans un stade », explique à nos confrères de Pontivy journal Régis Toutain, l’un des co‑gérants du Missyl. Les agents de sécurité regardent dans les sacs et effectuent une palpation sur les gens, de la tête aux pieds.

« Si une personne refuse la fouille de sécurité à l’entrée, c’est simple : elle n’entre pas ! », assure le patron qui remarque que la clientèle accepte très bien ces fouilles. « On nous remercie, même. Les gens sont rassurés. »

Deux‑cent‑cinquante personnes piquées

La vague inexpliquée de piqûres a touché ces derniers mois des boîtes de nuit, des bars et des festivals à travers le pays, avec des plaintes déposées de Lille à Béziers et de Lorient à Grenoble, en passant par Lyon, Besançon ou Valence.

Au total, 250 personnes se sont manifestées auprès des services de police en disant avoir été piquées et « une seule a présenté une sérologie positive au GHB [surnommé ‘la drogue du viol’, ndlr] »,  selon un bilan national obtenu par l’AFP auprès d’une source policière à Paris.

Les victimes évoquent une sensation de piqûre, parfois douloureuse, parfois accompagnée de nausées, de vertiges, de frissons ou même de convulsion. D’autres disent n’avoir « rien senti ».

Une descente de police à Roanne

Au T Dansant, une discothèque de Roanne (Loire), une trentaine de policiers ont fait un descente pour fouiller les clients dans la nuit de vendredi 13 à samedi 14, interrompant les festivités pendant une vingtaine de minutes. L’opération n’a permis de découvrir aucune seringue ni aiguille suspecte.

« En cas de piqûre ou de suspicion de piqûre », la préfecture de la Meurthe‑et‑Moselle et l’ARS invitent à déposer plainte et à se rendre aux urgences les plus proches pour des prélèvements toxicologiques.

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