Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a confirmé jeudi qu’il songeait à sanctionner les parents « complices d’une évolution violente » de leurs enfants dans le cadre du plan sur les violences scolaires qui sera présenté fin janvier.
Il faut « savoir faire la différence entre une famille dépassée par les événements (…) et des cas où des parents ont été complices d’une évolution violente des enfants », a-t-il déclaré à quelques journalistes, en marge d’une visite dans les Hautes-Alpes.
Et rappel, la loi Ciotti sur la suspension des allocations familiales pour enfants trop souvent absents avait été abrogée, notamment au regard de sa très faible efficacité…. #LT #éducation #violencescolaire
— Matthieu ORPHELIN (@M_Orphelin) January 10, 2019
« Ça existe, il faut le savoir et il est normal d’en tirer des conséquences. Mais de quelles façons ? C’est encore trop tôt pour le dire et c’est à la fin du mois que nous présenterons les mesures », a ajouté M. Blanquer, confirmant partiellement une information du Parisien/Aujourd’hui en France qui affirme que la sanction pourrait passer par les allocations familiales.
C'est parce que le Ministère méprise ses agents qu'il contribue à ce mépris des fonctionnaires et plus particulèrement des enseignants. Et c'est ce mépris qui décomplexe certains élèves.#JeSuisEnseignante et je continuerai à dénoncer cette fabrique de la violence scolaire. https://t.co/va4FlpHA6b
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Le « partenariat parents-écoles signifie aussi une coresponsabilité. Et parfois les parents sont exigeants vis-à-vis de l’école, mais l’école doit aussi pouvoir être un peu exigeante vis-à-vis des parents », a-t-il encore dit, en visitant l’école du village de Saint-Martin-de-Queyrières.
Supprimer les allocs ne supprimera pas la violence scolaire, un enfant violent est un enfant qui souffre, soignez le mal au lieu de le nier !
— La Voie Des Femmes (@LAVOIEDESFEMMES) January 10, 2019
Un sujet largement débattu entre la gauche et la droite lors des précédents quinquennats, et cette mesure a été également critiqué pour son inefficacité. Pourquoi ? parce qu’elle exclut directement les familles avec un seul enfant à charge qui ne touchent pas d’allocations et les familles aisées pour qui, une perte de quelques dizaines d’euros ne changerait en rien dans leur quotidien.
#PasDeVague : la détresse des enseignants face à la violence scolaire – Rapport de Catherine Morin-Desailly https://t.co/rCBHxKVw60
— Michela Russo (@Michela_Russ0) January 5, 2019
Les association de parents d’élèves n’apprécient guère cette formule. « Ça revient à transformer des personnels de l’Éducation nationale en juges chargés de déterminer qui mérite ou non de toucher (les allocations) » déplore Rodrigo Arenas, coprésident de la Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), interrogé par Le Parisien.
Ce plan d’actions contre les violences scolaires devait initialement être présenté mi-décembre mais il avait été repoussé en raison notamment des manifestations lycéennes de la fin d’année.
D. S avec AFP
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