Phyllis Sues est la preuve vivante qu’une vie bien remplie retarde le vieillissement. À 93 ans, elle est sans aucun doute plus active que beaucoup de personnes n’atteignant qu’une fraction de son âge.
Dans sa jeunesse, Sues à étudié le ballet et la danse classique espagnole, se produisant sur scène de part le monde. Par la suite, elle est devenue une habituée de Broadway et du petit écran. Mais la danse n’était qu’un échauffement dans sa vie.
Pour la plupart des gens, vieillir rime avec ralentir, mais pas pour Sues. À 50 ans, elle s’est lancée dans l’industrie de la mode.
À 70 ans, elle a appris le français et l’italien.
À 83 ans, elle a commencé le trapèze, une expérience qui l’a, selon ses dires, inspirée à écrire sa propre musique.
Elle est aujourd’hui une pianiste accomplie, avec deux albums au compteur : « Tango Insomnia » et « Scenes of Passion ».
À 85 ans, Sues s’est essayée au yoga pour la première fois, elle le pratique aujourd’hui quotidiennement.
« Une journée sans yoga est à mes yeux comme une journée gâchée », explique-t-elle.
Pour ses 90 ans, elle a sauté en parachute. Une expérience suffisamment plaisante pour qu’elle soit prête à y retourner.
Voici quelques-unes de ses recommandations, quelques points importants qui lui permettent de se maintenir dans cette forme olympique.
Essayer de nouvelles choses
J’ai fait du trapèze pendant un an, quand j’avais 85 ans. J’y allais environ une fois par semaine. Je travaillais avec un entraîneur du Cirque du Soleil, qui était donc plutôt compétent dans ce domaine.
Après ça, un ami m’a incitée à faire du yoga. Je lui ai dit : « Je n’ai pas besoin de yoga. » Mais après une séance au YMCA avec un professeur incroyable, j’étais devenue accro. Je n’ai jamais arrêté depuis.
Travailler l’équilibre
Quand j’ai commencé le tango, j’étais vraiment contente d’avoir fait du yoga, car le yoga demande de l’équilibre. Au tango, on déplace souvent son poids sur un pied ou l’autre, rarement sur les deux à la fois. Donc, il faut avoir une bonne posture, un bon équilibre, des jambes fortes et la capacité à ne faire qu’un avec son partenaire, sans essayer de prendre le dessus.
Faites ce que vous aimez
Le tango comme le yoga sont des moteurs dans ma vie. Je vis à travers eux et les pratique quotidiennement.
Repousser vos limites
J’adore me défier sur ce que je peux ou ne peux pas faire. Alors que je dînais avec la productrice de Fox News à Los Angeles, elle m’a demandé si je sauterais en parachute pour mes 90 ans. Elle a dit que si je le faisais, Fox News couvrirait l’évènement. J’ai pris quelques minutes pour y réfléchir avant de finir par accepter.
Pendant le saut, je n’ai jamais vraiment eu peur. J’ai éprouvé de l’anxiété, de l’excitation, du désir, mais j’ai toujours gardé ma liberté d’action.
La sensation procurée par le saut et la plus formidable que je connaisse. Avant l’ouverture du parachute, on se déplace à 320 km/h et tout est silencieux. C’est comme ne faire qu’un avec l’univers. Être en harmonie avec l’univers et avec soi-même. C’est quelque chose de superbe.
Rester actif intellectuellement
Je garde mon esprit occupé tout le temps, en apprenant de nouvelles langues par exemple. C’est tellement stimulant. Et difficile, surtout quand on n’a plus 20 ans.
En écrivant aussi. Quand je travaille sur mon autobiographie, je dois faire l’effort de me souvenir de tout dans les moindres détails, des noms de toutes les personnes avec lesquelles je suis entrée en contact par exemple. C’est tellement important de faire bon usage de sa mémoire, la mémoire à court-terme étant l’un des obstacles au vieillissement. L’un de mes époux est mort d’Alzheimer, donc je sais de quoi il en retourne. Une portion du cerveau n’est simplement plus là.
S’engager
Ma mission quotidienne est de travailler, travailler, travailler. Je ne peux pas laisser la moindre chose de côté, sinon je sais que mon corps pourrait ne pas le supporter. Je sais que cela demande un certain dévouement. En tant que danseuse, c’est l’une des choses que l’on apprend. J’ai toujours été dévouée. Je ne peux pas m’arrêter ne serait-ce qu’une minute.
Agir
Chaque jour, je reçois des e-mails de personnes qui me disent : « Vous m’inspirez tellement. Comment faites-vous? Je veux juste être comme vous. »
Je leur dis : « Et bien, peut-être que je vous inspire, mais agissez-vous? Faites-vous quoi que ce soit pour progresser? »
Quand des personnes âgées me disent que je les inspire, je sais que c’est pratiquement inutile pour moi de leur dire quoi faire, puisque c’est déjà trop tard. L’inspiration ne sert pas à grand chose si l’on n’entreprend rien. Il faut travailler dur.
Travailler dur
En tant que danseuse, c’était nécessaire. Comment dit-on aujourd’hui? On a rien sans rien. À chaque séance de ballet, chacun de mes muscles était douloureux, mais je savais que c’était pour la bonne cause.
Quand je fais du yoga, je me plie en quatre. C’est vraiment dur pour moi. Je suis la plus âgée du groupe et ils me regardent tous l’air de dire : « Si elle peut le faire, alors je devrais pouvoir le faire. » Mais je trouve que c’est beaucoup plus dur pour moi que ça ne l’est pour eux. Chacune des cellules de mon corps doit travailler.
La vie est difficile, sans aucun doute. Mais elle peut être gratifiante. Il faut s’ouvrir, accepter le challenge, être réceptif et rester positif. Mais il faut travailler.
Être attentif
Les gens en vieillissant ont tendance à chuter. Je dois faire attention quand je marche. Au tango, aucun de vos pieds ne quitte vraiment le sol. J’ai remarqué que quand je marche, je ne lève pas mes pieds et c’est à cause du tango. Il faut que je sois prudente.
Aussi, si vous n’êtes pas attentifs, si vous n’êtes pas dans l’instant présent, c’est la meilleure façon de tomber. C’est comme quand vous conduisez une voiture, sans trop savoir quelle distance vous avez parcourue. Cela veut dire que vous n’étiez pas présents en conduisant. J’essaye d’être toujours attentive à ce qui m’entoure quand je conduis et je m’assure d’être bien droite dans le siège. Si vous y prêtez attention, vous verrez que la plupart des gens ont les épaules courbées en conduisant. C’est vraiment fatal.
Saisir l’opportunité
Je me suis lancée dans le business de la mode. Je ne savais pas du tout vers quoi je me dirigeais. Je ne savais même pas dessiner un patron, mais je savais comment créer des vêtements, puisque je crée mes propres vêtements. L’opportunité s’est présentée quand j’ai rencontré cette femme lors d’un dîner. Elle voulait savoir qui avait créé un vêtement que je portais. Je lui ai dit que c’était moi-même et elle m’a répondu : « Vous devriez vous lancer dans la conception de vêtements. Vous êtes tellement douée. » Donc dès le lendemain, je m’étais lancée ; ça a duré 22 ans et plutôt très bien marché.
Faire attention à sa posture
La posture est tellement importante. J’ai du chagrin pour les gens qui sont derrière un ordinateur à longueur de journée : ils sont tous courbés. Je regarde les gens marcher dans la rue. La plupart ne sont pas droits et ils ne sont même pas vieux.
Il faut bouger continuellement. Chaque articulation de votre corps est dans un état formidable à la naissance, mais nous les abîmons puisque nous ne les maintenons pas en mouvement. Elles veulent être utilisées. Elle veulent de l’action et pas rester là à ne rien faire.
Ne pensez pas à votre âge
J’ai eu des amis pour qui la quarantaine sonnait comme la fin du monde. Mais je pense que je ne me suis jamais vraiment souciée de mon âge. Je n’y pense pas maintenant. Je pense seulement à ce que je peux faire, à ce que je ne peux pas faire et à ce que j’ai envie de faire.
Aimez-vous et aimez ce que vous faites
Vous devez aimer ce que vous faites et vous aimer vous-même. Si vous ne vous aimez pas, vous n’arriverez jamais à aimer quiconque.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.