Les Présidents russe et français n’ont pas eu d’entretien téléphonique depuis deux mois car la France est un pays « inamical » avec lequel des discussions ne sont actuellement pas « nécessaires », a déclaré le Kremlin.
« La France est un État inamical au regard des actions qu’elle prend concernant notre pays », a déclaré à la presse Dmitri Peskov, en réponse à une question sur l’absence d’échange téléphonique récent entre les deux dirigeants, qui s’étaient parlés à plusieurs reprises au début de l’année.
« Ils ne s’appellent pas parce qu’ils estiment que le moment n’est pas venu, et qu’actuellement ce n’est simplement pas nécessaire. Si la nécessité se fait sentir, ils peuvent s’appeler dans la minute », a affirmé M. Peskov.
Le dernier échange officiel entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron remonte au 28 mai, quand les deux dirigeants avaient notamment évoqué au téléphone, avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le sort de soldats ukrainiens faits prisonniers par l’armée russe.
Tous les présidents que rencontre Macron, ont tous en tête, le coup de traître contre Poutine : avoir balancé l’enregistrement téléphonique entre les deux présidents sur France TV. Plus aucun président au monde ne fera confiance à Macron. C’est une catastrophe pour la France.
— Marcel D. (@DubreuilhMarcel) July 29, 2022
Des échanges critiqués
Auparavant, le Président Macron avait eu des entretiens téléphoniques avec le Président Poutine début mai, début mars et à cinq reprises en février en pleine montée des tensions jusqu’à l’offensive du Kremlin en Ukraine, le 24 février. Il s’était aussi rendu en personne à Moscou, le 7 février, pour rencontrer M. Poutine.
Ces multiples contacts ont valu des critiques au Président français, certains lui reprochant d’avoir maintenu des échanges réguliers avec le chef du Kremlin sans parvenir à empêcher le lancement d’une offensive russe contre l’Ukraine.
La Russie qualifie d’« inamicaux » les pays qui, comme la France, ont notamment pris des sanctions contre elles après son intervention en Ukraine.
Le Kremlin n’a cessé d’allonger cette liste de pays « inamicaux » soumis à des mesures de rétorsion par Moscou. On y trouve désormais les États-Unis, l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, Taïwan et l’ensemble des membres de l’Union européenne.
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