Des milliers de panneaux d’entrée et de sortie de villes et de villages ont été fixés à l’envers partout en France. Une opération pacifique menée par des agriculteurs pour alerter sur le fait qu’ils ne peuvent pas vivre de leur métier aujourd’hui, et qu’il y a urgence.
Certains automobilistes l’ont peut-être remarqué: il faut parfois pencher la tête pour lire les panneaux indiquant le nom de nos chers villages. Loin d’être une plaisanterie locale, il s’agit en réalité d’un phénomène national.
Pour attirer l’attention, les agriculteurs n’épargnent pas leurs efforts, comme ces deux professionnels de Haute-Vienne qui s’activent autour du panneau de Panazol. « On tourne les panneaux des entrées et des sorties de communes pour faire voir qu’on marche sur la tête », résume l’un d’eux.
Sensibiliser le gouvernement
Leur but est de sensibiliser le gouvernement aux conditions de travail des agriculteurs. Une démarche que le maire de Panazol soutient. « On a une déconnexion entre Paris et les secteurs plutôt ruraux, où on a tout un tas de normes, explique Fabien Doucet à nos confrères de TF1. On n’a plus que deux agriculteurs sur notre commune, ce qui est très peu par rapport à il y a 20 ou 30 ans. »
Les premiers départements concernés par ces actions sont les suivants: Le Pas-de-Calais, le Nord, la Seine-Maritime, l’Oise, la Seine-et-Marne, l’Eure-et-Loir, le Loiret, la Nièvre, Le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, l’Ain, le Rhône, la Vendée, la Charente-Maritime, la Dordogne, la Corrèze, le Lot-et-Garonne, la Lozère, les Landes, le Tarn, l’Hérault, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Au total, selon les syndicats agricoles, des panneaux ont été retournés dans plus de 10.000 villes françaises.
Que dénoncent les agriculteurs ? Sur les réseaux sociaux, certaines déclarations reviennent régulièrement: « concurrence déloyale des autres pays européens », « toujours plus de normes à respecter », ou encore « hausse insupportable des charges ». Une véritable situation de crise.
Que répond le gouvernement ? Au-delà des mots de sympathie, aucune mesure sérieuse n’a été prise pour le moment. Une réunion de concertation est toutefois prévue ce mercredi soir au ministère de l’Agriculture.
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