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Plus de 1500 postes de professeurs des écoles vacants après les concours enseignants

juin 17, 2024 16:56, Last Updated: juin 18, 2024 8:48
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Plus de 1500 postes n’ont pas été pourvus cette année à ce stade aux concours de professeurs des écoles, essentiellement dans les académies de Versailles et de Créteil, selon des chiffres relayés par des syndicats, qui alertent sur la « pénurie durable » d’enseignants.

Selon des chiffres accessibles sur la plateforme Cyclades du ministère de l’Éducation nationale et confirmés par les services du ministère, 1539 postes n’ont pas été pourvus (hors Mayotte) cette année aux différents concours à ce stade, sur 9.885 postes offerts (hors Polynésie, mais avec Mayotte).

« Le déficit d’enseignantes et d’enseignants reste alarmant », s’alarme dans un communiqué la FSU-Snuipp, principal syndicat du premier degré (écoles maternelle et élémentaire), soulignant que « le nombre de postes vacants est similaire à celui de l’année passée », qu’il chiffre à 1533.

« Problématique spécifique »

Dans le détail, pour le seul concours externe de professeurs des écoles (le principal), 6846 postes ont été pourvus sur 7917 offerts, détaille la FSU-Snuipp. Elle précise que les chiffres donnés ne comptabilisent pas ceux de Mayotte, ni ceux de concours supplémentaires des académies de Créteil et de Versailles, qui ne sont pas encore connus.

« Cette année encore, la perte se concentre sur les académies de Créteil et Versailles, déficitaires depuis très longtemps. On n’arrive pas à enrayer cette crise », a réagi auprès de l’AFP Guislaine David, secrétaire générale de ce syndicat.

Selon les chiffres compilés par la FSU-Snuipp, 670 postes n’ont pas été pourvus à Créteil, 692 à Versailles et 174 en Guyane. « Toutes les académies sauf trois pourvoient l’intégralité des postes offerts », fait valoir le ministère de l’Éducation, pour qui « il y a une problématique spécifique aux académies de Créteil et de Versailles et une situation très particulière en Guyane ».

« À nouveau très inquiets »

« On n’est pas très surpris, mais par contre, à nouveau très inquiets », a commenté auprès de l’AFP Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du syndicat SE Unsa.

« Le fameux choc d’attractivité qu’on nous a promis il y a quelques années n’existe toujours pas », a renchéri Jérôme Sinot, secrétaire national de la CGT Educ’action en charge du premier degré. « On est surtout inquiets de ce qui va advenir à la fois pour les élèves à la rentrée, parce qu’il va manquer du monde dans les classes, et pour les équipes pédagogiques parce qu’il va aussi manquer du monde dans les écoles ».

Il y a deux ans, le recrutement d’enseignants (premier et second degrés confondus) avait connu une crise inédite, avec plus de 4000 postes non pourvus au total, provoquant l’émoi dans le monde de l’éducation.

L’an dernier, c’est plus de 3100 postes qui n’avaient pas été pourvus, dont 1315 dans le premier degré, selon des chiffres publiés début juillet par le ministère de l’Education.

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