Plus de 5 000 manifestants ont bravé froid et pluie samedi à Valence (Drôme), pour une marche régionale organisée à l’occasion de l’acte 12 du mouvement des « gilets jaunes ».
Le cortège, comptant 5 400 marcheurs selon la préfecture, s’est ébranlé vers 13H30 au sud du centre-ville, dans une ambiance bon enfant.
Mais de brèves échauffourées ont éclaté lorsque les manifestants ont bifurqué vers la préfecture, contrairement à ce qui était prévu. Ce face à face tendu a pris fin quand les « gilets jaunes » ont repris leur marche dans une autre direction.
Il faisait froid et la pluie n'a pas cessé de tomber mais nous étions plus de 6 000 manifestants ! ✊ #Valence #GiletsJaunes #ActeXII #Acte12 pic.twitter.com/NoewksZqRF
— Romain Gros
Dès la fin de la matinée, des « gilets jaunes » venus de Lyon, de Saint-Etienne, d’Ardèche, de Marseille ou de Corse notamment s’étaient rassemblés aux cris de « Macron démission » sur un parking de supermarché près de l’entrée Valence-sud de l’autoroute A7, fermée par les autorités.
Ils ont ensuite pris la direction d’un centre ville aux airs de ville fantôme, quasiment vidé de ses habitants et véhicules, alors que les commerces demeuraient fermés depuis le matin avec de nombreuses vitrines protégées par des panneaux de bois.
"Le bilan est bon, une organisation maîtrisée, mais je lance un appel au gouvernement, il faut que ça cesse, nos villes ne peuvent plus être paralysées tous les week-ends"
Réaction de Nicolas Daragon, maire de Valence, après la manifestation régionale des #giletsjaunes pic.twitter.com/pf1vgImXBX— France Bleu Drôme Ardèche (@francebleuDA) February 2, 2019
Un des organisateurs de la marche, Michael Bridon, manutentionnaire intérimaire de 44 ans et « gilet jaune » de la première heure à Valence, clamait son impatience face au gouvernement.
« Ça fait bientôt trois mois qu’on est dans la rue et monsieur Macron n’a plus de solution à l’urgence sociale. On ne veut plus des paroles, on veut des actes. Le gouvernement doit écouter la misère sociale », a-t-il exhorté.
« Les gens se font exploiter par des milliardaires bien placés au Cac 40, et les politiciens doivent travailler pour leur pays, pas pour leur carrière personnelle », a-t-il ajouté.
Face à face entre crs et #GiletsJaunes à #valence au son de "#MacronDemission" pic.twitter.com/rVloiuRqfb
— Géraldine Chaine (@DgeChannel) February 2, 2019
« Ça va très très mal, surtout en province. les gens des grandes villes ne se rendent pas forcément compte », abondait Thierry, maraîcher de Romans-sur-Isère.
« À Romans on a un pneumologue pour 35 000 habitants, et il est devenu impossible de trouver des généralistes. Les impôts augmentent et les services publics disparaissent », a-t-il fustigé, qualifiant le grand débat national d’« opération de communication ».
Les gilets jaunes sous la pluie à #valence #GiletsJaunes #ActeXII #Acte12 pic.twitter.com/NKO1KphYuL
— vénom (@anthonysarti11) February 2, 2019
« S’il continue comme ça, ça va mal finir », a poursuivi Jean-Marc, « gilet jaune » de 52 ans venu de Lyon.
La marche s’est dispersée en milieu d’après-midi, de nombreux manifestants ayant été douchés par la persistance du froid et de la pluie tout au long de cette journée.
D. S avec AFP
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