Plus de la moitié des Québécois estiment que leur province devrait développer ses propres ressources pétrolières au lieu de les importer, selon un nouveau sondage.
Réalisé par Ipsos pour le compte de l’Institut économique de Montréal (IEDM), le sondage en ligne révèle que 52 % des Québécois croient que leur province devrait développer ses propres ressources pétrolières plutôt que d’importer tout le pétrole qu’elle consomme.
Cela représente une augmentation de neuf points de pourcentage par rapport à août 2021, les deux années précédentes ayant oscillé entre 45 et 50 %.
Par ailleurs, 28 % des Québécois s’opposent à cette idée, affirmant que la province devrait continuer à importer du pétrole pour sa consommation. Les 20 % restants disent ne pas savoir pas quelle est la meilleure option
Le sondage a été réalisé auprès d’un échantillon de 1 007 habitants du Québec âgés de 18 ans et plus entre le 25 février et le 2 mars.
« Les résultats de ce sondage sont très concluants. Notons que lorsque nous avons préparé les questions, l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’avait pas encore eu lieu et son impact sur l’approvisionnement mondial en hydrocarbures n’était pas encore à l’ordre du jour », a déclaré Michel Kelly‑Gagnon, président et chef de la direction de l’IEDM, dans un communiqué de presse.
« Cependant, lorsque les répondants se sont soumis au sondage, l’invasion commencé depuis peu. Il est clair que les questions énergétiques ne laissent personne indifférent et que les Québécois comprennent le rôle que nous devons jouer dans la production de gaz naturel, notamment pour l’exportation vers nos alliés européens. »
Pour remplacer tout le pétrole qu’elle reçoit de la Russie, l’Europe a besoin de 3 millions de barils par jour.
Le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson, a déclaré le 12 mars qu’il faudra encore une semaine ou deux avant que le Canada ne connaisse avec certitude la quantité de pétrole supplémentaire qu’il peut produire et expédier pour compenser l’interdiction d’utiliser des combustibles fossiles en provenance de Russie.
Entre‑temps, près des trois quarts des Québécois (73 %) affirment que les taxes et les droits actuels sur l’essence sont déjà trop élevés et ne devraient pas être augmentés davantage.
« Pour chaque litre d’essence consommé, nous devons actuellement payer la taxe provinciale sur l’essence (19,2 cents), la taxe d’accise fédérale (10 cents), la taxe résultant du marché du carbone (8,9 cents), et bien sûr, la TVQ et la TPS, qui sont des taxes qui s’ajoutent aux autres taxes », a déclaré l’économiste Miguel Ouellette, directeur des opérations à l’IEDM.
« À cela s’ajoute également, dans la grande région de Montréal, une taxe de 3 cents par litre pour financer le transport en commun, et un prix minimum sur l’essence pour toutes les régions. »
« Les Québécois sont clairs : cette taxation excessive, qui représente environ 33 % du prix total de l’essence, doit cesser, surtout en cette période de forte inflation », a‑t‑il ajouté.
Par ailleurs, la moitié des Québécois (50 %) pensent que le lobbying de certains groupes environnementaux nuit aux projets de création d’emplois dans leur province. Seulement 33 pour cent ne sont pas d’accord, une diminution de 11 points de pourcentage par rapport à août dernier.
Selon le sondage, un peu moins de la moitié (45 %) des Québécois sont d’accord avec l’idée du gouvernement du Québec d’interdire toute exploration du potentiel pétrolier et gazier de la province, 20 % d’entre eux étant « tout à fait d’accord ». En comparaison, 36 % des répondants sont en désaccord.
Toutefois, 51 % des répondants sont d’accord pour dire que, si l’idée du gouvernement est mise en œuvre, les entreprises qui détiennent des licences pour exploiter les réserves de pétrole et de gaz naturel de la province devraient être indemnisées en fonction de la valeur marchande de leur licence.
Le sondage est considéré comme précis à +/‑ 3,5 points de pourcentage 19 fois sur 20.
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