L’alerte publié ce jeudi 7 septembre par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) met en garde sur les dangers liés à l’utilisation des produits ménagers dans les écoles maternelles. Elle fait état d’une centaine d’enfants brûlés, sur la période 2017-2022.
La mauvaise utilisation des produits de nettoyage a été mise au banc des accusés par l’Anses ce jeudi. Pas moins de 118 cas d’atteintes cutanées ont été enregistrés par les centres antipoison (CAP) entre 2017 et 2022. Ces brûlures sont directement liées aux produits biocides, utilisés pour la désinfection des toilettes. Les victimes étaient, dans la plupart des cas, des enfants de maternelle. À noter que la période liée à la pandémie de Covid, soit en 2020 et 2021, a été marquée par une forte augmentation de ces cas.
118 cas recensés, les petites filles davantage touchées
Durant l’épidémie de Covid-19, les actions de désinfections avaient été renforcées dans les collectivités. Outre les toilettes, le mobilier dans les écoles maternelles faisait également l’objet d’une attention particulière au niveau du nettoyage, d’où une augmentation des cas d’atteintes cutanées chez les enfants.
Dans un communiqué, l’Anses indique que sur les 118 cas recensés sur la période mentionnée, la majorité de ces atteintes cutanées étaient « de faible gravité ». « Onze enfants ont néanmoins présenté une brûlure du second degré et un enfant a nécessité une greffe de peau pour une brûlure au troisième degré à la fesse », précise l’Anses. Elle souligne encore que les enfants de moins de six ans étaient principalement touchés, et plus précisément les petites filles car elles « s’assoient systématiquement sur la cuvette des toilettes ».
Les conseils de l’Anses
L’Anses pointe surtout une mauvaise utilisation des produits désinfectants et détaille là où des erreurs ont certainement été commises, mentionnant l’absence de rinçage ou de dilution, ou encore l’utilisation de produits inadaptés à l’usage qui en a été fait. Ces erreurs ont pu en effet être provoquées par une méconnaissance des modalités d’utilisation d’un même produit, celles-ci pouvant être variable « selon la surface désinfectée », mentionne l’Anses. Elle donne l’exemple d’un produit pouvant être à la fois destiné à une utilisation pure pour le sol mais qui doit nécessairement être dilué pour d’autres surfaces. Les erreurs commises peuvent également être dues à l’absence de mise à disposition des notices d’utilisation des produits. Un autre facteur pourrait être lié aux mentions figurant sur les étiquettes lorsque celles-ci prêtent à confusion.
Afin de limiter les accidents provoqués par l’utilisation de ces désinfectants, l’Anses préconise de privilégier les produits les moins dangereux, rincer après application du produit, ou utiliser des produits appropriés aux surfaces et possédant un mode d’emploi clair. Enfin, elle recommande la formation du personnel et conseille de ne pas procéder au nettoyage des lieux en présence des enfants.
Quant aux précautions d’usage en cas de contact avec la peau, il est conseillé de laver méticuleusement à l’eau la zone touchée, mais également d’enlever les vêtements imprégnés. En cas d’apparition de lésions cutanées, il est nécessaire de consulter un médecin ou d’appeler un centre antipoison.
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