SCIENCES

Les plus grands hommes du monde descendent d’Européens de la dernière glaciation

avril 26, 2017 7:55, Last Updated: avril 25, 2017 16:30
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Des chercheurs de l’Université Marasyk de la République tchèque ont découvert que les individus les plus grands du monde, localisés globalement en Europe et aux États-Unis, partageaient une composante génétique : un pourcentage plus élevé de l’haplogroupe I-(M170) du chromosome Y.

Selon les déclarations des chercheurs Pavel Grasgruber et Stevo Popović, pour la revue de la Royal Society du 12 avril, ce groupe génétique, fait intéressant, s’est également découvert des ancêtres préhistoriques dans la culture du Gravettien, en Europe avant la dernière glaciation, dans un décor préhistorique complètement différent, il y a plus de 20 000 ans.

Selon les auteurs « chez les mâles de grande taille dans 43 pays d’Europe et aux États-Unis, on retrouve plus fréquemment l’haplogroupe I-(M170) du chromosome Y, en d’autres termes un patrimoine génétique du Paléolithique supérieur de la culture du Gravettien. »

Aujourd’hui on situe les individus les plus hauts d’Europe entre les Pays-Bas, les pays nordiques et les Balkans (où certains groupe ethniques d’Herzégovine peuvent atteindre une taille de 1, 85 m).

Fréquence des haplogroupes I-M170 (Y-ADN) par rapport à la hauteur de la population européenne.

En Europe, en même temps que les Hollandais, les Monténégrins et les Dalmates, les hommes d’Herzégovine mesurent en moyenne de 183,4 cm de haut, ils peuvent de ce fait être considérés comme « les plus grands au monde », signale l’étude.

Après avoir pris les mesures de 3192 jeunes de 17 à 20 ans, sur 97 écoles dans 37 villes en Bosnie-Herzégovine, les auteurs ont également constaté des différences de tailles qui vont en moyenne de 179,7 cm dans la région de Doboj à 184,5 cm dans la région de Trebinje.

Bosniaque de Sarajevo – (Wikimedia)

Les tailles plus élevées, approchant ou dépassant 185 cm se trouvent dans une bande étroite s’étendant entre Trebinje et Livno. Elles apparaissent surtout dans la région de Trebinje et dans la zone entre Čapljina-Tomislavgrad. Les montagnes auraient peut-être permis d’isoler ce groupe.

Ici, la population a un patrimoine génétique particulier qui remonte selon les estimations à 5000-7000 ans. Ce patrimoine génétique s’est probablement stabilisé après une sédentarisation des individus et leur adoption de l’agriculture. Les gènes se seraient mélangés à ceux d’individus de taille élevée dont on retrouve les traces avec l’haplogroupe I- (M170) du chromosome Y.

Bosnie-Herzégovine- Répartition selon la taille.

Cet haplogroupe a été relevé chez le Gravettien de Paglicci en Italie. Il aurait vécu il y a 34580 à 31120 d’années. Les découvertes archéologiques ont également estimé que la hauteur moyenne du Gravettien de Méditerranée centrale était de 182,7 cm.

Aujourd’hui, cette répartition génétique est plus fréquente dans les nations germanophones de l’Europe Centrale du nord. On la retrouve aussi dans les pays nordiques et dans l’ouest des Balkans, où la population est la plus haute.

Cette taille est indépendante des conditions économiques, au vu, par exemple, de la qualité de l’apport en protéines en Herzégovine, inférieure à la moyenne optimale européenne. Ce type d’observations a permis de mettre de coté les causes alimentaires.

Dans de précédentes observations la population des Alpes Dinariques se distinguait déjà pour son extraordinaire stature physique. D’autre part des squelettes de plus de 2 mètres avaient également été retrouvés dans le Caucase.

En 2014, dans le Kouban, quatre squelettes humains, deux hommes et deux femmes ont été découverts. Les hommes mesuraient plus de 2 mètres et les femmes environ 1,97 m.

Squelettes de plus de 2,1 m et 4500 ans découverts dans le Kouban (Russie)

Les archéologues ont dit qu’ils appartenaient à la culture Novotitarovskaya, dont les sépultures se situent près de la ville du même nom. Le scientifique Vasily Mataiev a déclaré pour Sel Gazeta qu’on avait d’autres exemples de même type. On a également émis l’hypothèse que les ossements appartenaient à une branche issue d’Iran, d’il y a plus de 4000 ans.

Selon les rapports de l’anthropologue britannique Russell Dement, on a plus récemment trouvé des restes humains de plus de 2 mètres à Cuenca en Équateur.

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