Certains gilets jaunes changent de stratégie et préfèrent organiser des marches pacifiques un peu partout en France pour protester ce samedi 1er décembre contre la hausse des taxes plutôt que de bloquer la circulation.
Ainsi à Pont-Audemer, dans l’Eure, les gilets jaunes veulent exprimer leur mécontentement d’une autre manière. Cette semaine, ils ont bloqué seulement les camions et pas les voitures cette semaine afin de « toucher l’État, pas les gens », explique Johanna Caron à Actu.fr.
Depuis mercredi, les manifestants de cette commune normande invitent les automobilistes à les rejoindre samedi pour une marche qui partira à 9 h 30 de Décathlon. Il s’agit de marcher « contre le gouvernement et ses taxes qui nous pompent de plus en plus », précise le flyer distribué.
À Saint-Lô, dans la Manche, le départ d’une marche « en hommage aux Gilets jaunes blessés et à Chantal Mazet » (décédée en manifestant le 17 novembre) se fera à 10 h, à la Plage verte, en direction de la préfecture puis de la mairie.
Dans le Puy-de-Dôme, une marche pacifique est organisée à Aubière à 14 h, au départ d’Auchan, suivie d’une marche blanche citoyenne « en soutien à toutes les personnes blessées et tombées pendant les manifestations » le lendemain à Issoire, à 14 h à partir de la sous-préfecture.
À Verneuil-sur-Avre dans l’Eure, les manifestants veulent, avec leur marche de samedi à 14 h, « montrer que le mouvement ne faiblit pas », précise Alex à actu.fr. « On veut ainsi montrer aux gens qu’on est nombreux, y compris localement, car les chiffres avancés par le gouvernement sont bien en dessous de la réalité. »
Les gilets jaunes de la Manche sauf Cherbourg, de leur côté, appellent à une randonnée jaune jusqu’au site touristique du Mont-Saint-Michel. « On veut qu’elle soit pacifique, familiale et apolitique. On va marcher gentiment avec nos gilets jaunes, jusqu’à la passerelle. Il n’est pas prévu de rentrer dans le Mont Saint-Michel », explique la porte-parole du groupe.
L’idée du groupe est de réaliser « d’autres actions sans destruction de bien public », sans blocage de route ou de commerces.
Johanna Caron, une des manifestantes de Pont-Audemer, a écrit dans un communiqué que les actions réalisées jusque-là par les gilets jaunes ont forcé Emmanuel Macron à parler. « Maintenant forçons-le à agir ! » avec d’autres action comme la marche pacifique.
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