Plusieurs tonnes de boues rouges toxiques déversées devant le ministère de la Transition écologique

12 février 2019 12:29 Mis à jour: 12 février 2019 12:29

Ce matin, l’association ZEA a déversé plusieurs tonnes de boues rouges devant l’entrée du ministère de la Transition écologique situé dans l’hôtel de Roquelaure, au numéro 246 du boulevard Saint-Germain.

Le 12 février, vers 9 heures du matin, des membres de l’association ZEA – dont l’objectif consiste à « protéger l’océan » et à « mettre fin à aux pollutions et à la prédation des ressources marines » – ont mené une action coup de poing devant les grilles du ministère de l’Écologie, à Paris.

Muni d’un camion équipé d’un bras potence coulissante, les militants de l’association ont commencé par déverser 10 tonnes de boues rouges à l’entrée de l’hôtel de Roquelaure avant de déployer une banderole dénonçant la toxicité de ces déchets issus de la production d’alumine et d’aluminium à partir de bauxite.

« Nous refusons de vivre sur un territoire toxique. Nous avons le droit de vivre dans un environnement sain. Nous demandons à l’État et à la Métropole de refuser l’augmentation de la zone de stockage des boues rouges toxiques à Mange-Garri demandée par Alteo », ont expliqué les membres de l’association ZEA.

Les militants dénoncent en effet la pollution engendrée par les activités de l’usine Alteo installée à Gardanne, près d’Aix-en-Provence, et spécialisée « dans la production d’alumines de spécialité » selon le site du groupe industriel.

Les boues rouges déversées par les militants devant le ministère occupé par François de Rugy provenaient ainsi du site d’entreposage provençal de la société où elles avaient été récoltées ce week-end.

« Nous demandons à l’État de stopper la ‘valorisation’ des boues rouges. De caractériser les boues rouges et leur appellation commerciale, la Bauxaline, comme des déchets dangereux qu’ils sont et non pas comme des produits valorisables que l’on peut retrouver dans nos communes, dans nos tuiles, nos champs et autres produits de la vie quotidienne », ont souligné les activistes.

Ils se sont ensuite rendus devant le siège du fonds d’investissement franco-américain HIG auquel appartient Alteo pour y déverser le reste de leur cargaison de boues rouges.

L’association ZEA a indiqué que ce type d’opérations continuerait tant que l’État n’aura pas décidé de prendre ses responsabilités.

« Nous devons empêcher la dissémination de cette pollution sur l’ensemble du territoire », concluent les membres de l’organisation.

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