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PMA par don de gamètes : vers la levée partielle de l’anonymat du donneur

août 29, 2022 14:00, Last Updated: août 29, 2022 21:48
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Évolution ou révolution ? À partir du 1er septembre, les enfants nés d’un don de sperme ou d’ovocyte pourront plus facilement, à l’âge adulte, connaître l’identité de « leur » donneur

Prévue par la loi de bioéthique promulguée il y a un an, cette réforme entend faciliter « l’accès aux origines personnelles » : les donneurs devront désormais consentir à ce que leur identité soit, à l’avenir, communiquée aux enfants majeurs qui le souhaiteraient.

Une commission va également être mise en place pour aider les adultes d’aujourd’hui qui recherchent leur géniteur. Sans garantie de succès toutefois, car le donneur, s’il est retrouvé, pourra s’opposer au dévoilement de son identité.

Un « tabou »

« Cette réforme était devenue inéluctable, car elle accompagne une évolution de la société », estime le Dr Florence Eustache, vice-présidente de la Fédération des Cecos, les structures hospitalières en charge de la gestion des dons de gamètes et des procréations médicalement assistées (PMA).

A l’époque des premières inséminations, il y a plus de 40 ans, l’infertilité dans le couple était encore vécue comme une « honte » ou un « tabou », et certains parents ne dévoilaient même pas à leur enfant les conditions de sa conception, souligne-t-elle. Aujourd’hui, les psychologues des Cecos conseillent aux familles la transparence, et la volonté des enfants d’accéder à leurs origines est d’avantage comprise et mieux accueillie, selon elle.

« Une quête personnelle »

Chacun a « le droit de savoir comment il est venu au monde », souligne Adèle Bourdelet, de l’Added, l’ « Association des enfants du don ». Pour autant, les personnes concernées peuvent avoir un « ressenti différent » sur la question de l’anonymat, souligne-t-elle. Certains enfants recherchent longuement leur donneur, mais d’autres, à l’âge adulte, préfèrent « déconstruire le fait même que le don fasse partie de leur identité ». Or, la nouvelle législation vient officialiser qu’un don de gamètes compte bel et bien parmi leurs « origines », regrette-t-elle.

L’association PMAnonyme se félicite sans réserve d’une évolution législative qu’elle a longtemps réclamée.

Pour des milliers d’adultes nés via un don, la recherche du donneur relève d’ « une quête personnelle fondamentale », analyse Alexandre Mercier, son président : il peut s’agir de « mettre un visage sur cet homme ou femme, savoir à qui on doit ses traits physiques, connaître ses antécédents médicaux, faire la part de ce qu’on acquiert par les gènes ou par l’éducation… », énumère M. Mercier. Pour autant, « il ne s’agit pas de remplacer nos parents qui nous ont élevés, ni de cesser de les aimer », insiste-t-il.

Pour PMAnonyme, la nouvelle loi a le mérite d’encadrer des démarches que les personnes concernées entamaient parfois de manière informelle.

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