Les poissons panés contiennent trop d’additifs, d’arômes et de sucres ajoutés, tandis que l’information sur l’étiquetage reste encore incomplète et la quantité de poisson parfois insuffisante, a dénoncé l’association de consommateurs CLCV dans une étude publiée jeudi.
La CLCV a analysé 42 produits panés à base de poisson (panés classiques, panés façon meunière, croquettes, nuggets, « fish and chips » provenant de marques de distributeurs et de marques nationales, aussi bien en rayon frais que surgelé.
« Nous avons notamment observé des différences de quantité de poisson entre les produits, une qualité nutritionnelle inégale ainsi que la présence de trop nombreux additifs et arômes », a résumé l’association de consommateurs.
#Additifs en nombre, #poisson d’origine inconnue ou en quantité variable…La dernière enquête de la @clcvorg n’est pas tendre avec le #poisson #pané https://t.co/XIu2iBZns5 (image: Africa Studio) #alimentation pic.twitter.com/Yk4nvPPUGT
— consoGlobe.com (@consoglobe) 22 mars 2019
Ainsi, 52% des produits de l’échantillon contiennent des additifs comme des amidons modifiés (maïs, blé, etc.), des régulateurs d’acidité, des conservateurs ou encore des antioxydants. Un produit avec des additifs en contient en moyenne 3,7, un chiffre qui « interpelle », souligne l’étude, ajoutant que « dans la liste d’additifs, il y a systématiquement des agents texturants ».
Aussi, 38% des produits sont composés de sucres ajoutés (sucre, dextrose, maltodextrine), tandis que 21% des poissons panés qui font l’objet de l’étude contiennent des arômes. « Ce sont surtout les produits qui mettent en avant le côté aromatique du plat : les filets façon meunière, les croquettes aux fines herbes », relève l’étude.
Concernant l’étiquetage, la CLCV regrette une information « rare » quand il s’agit de connaître l’origine du poisson et la méthode de pêche utilisée. Selon l’étude, « l’origine géographique du poisson est inconnue dans deux tiers des produits étudiés et près de 90% des panés n’indiquent pas la méthode de pêche ».
Poisson pané: trop d’additifs et un étiquetage insuffisanthttps://t.co/GDOpEl33Jl pic.twitter.com/BFUor62OW3
— Radio Public Santé (@RadioSante) 22 mars 2019
L’origine peut être une donnée importante pour le consommateur car certains poissons peuvent être victimes de surpêche dans certaines régions du monde et donc être en danger de disparaître, est-il précisé.
« Lorsque nous utilisons de la chair hachée, nous le faisons en optant pour une chair de très bonne qualité, à base de filets uniquement, provenant de poissons issus d’une d’une pêche responsable, labellisée MSC », assure Findus, dans un communiqué transmis à l’agence France Presse (AFP).
Faut il être idiot…. Pourquoi manger du poisson pané alors qu’il suffit d’acheter du poisson et de le paner…. Et il n’y a pas photo
— CASSLAT Maifan Soutien à Emmanuel Macron (@lifanlion) 21 mars 2019
« Il faut également rappeler que 100% de nos poissons panés sont sans colorant, sans conservateur et sans huile de palme », poursuit le fabricant de produits surgelés.
La CLCV a également observé que des produits proposés aux consommateurs contenaient en fait « très peu de poisson ». Le pourcentage de poisson variait dans l’ensemble de l’échantillon de 35% à 80% dans la recette avec en moyenne 63,2% de poisson dans la recette mise en œuvre dans le produit.
C’est mieux qu’il y a deux ans, note toutefois l’étude. Dans une enquête publiée en 2016 sur les plats cuisinés à base de poisson, toujours réalisée par l’association, ce chiffre s’élevait à 56,6%.
En revanche, les produits pour enfants contiennent « en moyenne moins de poisson » (59%) que ceux qui ne sont pas ciblés pour cette catégorie de consommateurs (65%).
D.S avec AFP
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