Dégagée de son socle situé à 38 mètres de haut sur le faîte de l’ancien lycée des Feuillants à Poitiers, la croix monumentale du 19e siècle qui devait désormais embellir le quartier du Porteau et dominer la falaise donnant sur la vallée du Clain a disparu de façon mystérieuse.
Après avoir été démontée de manière spectaculaire en mars 2017, la croix de 200 kilos qui surplombait l’ancien établissement scolaire des Feuillants – construit en 1858, il a vu passer des générations d’élèves dont les futurs maréchaux Philippe Leclerc et Jean de Lattre de Tassigny – devait être restituée à l’Organisme de gestion de l’enseignement catholique (OGEC) Poitiers Nord afin qu’elle soit installée à proximité de la chapelle du Porteau.
« Nous avions retenu un site près de la chapelle du Porteau pour la mettre en valeur », a expliqué Philippe Misery – directeur de l’établissement catholique Isaac de l’Étoile dont l’OGEC assure la gestion – aux journalistes du quotidien viennois Centre-presse.
Un vœu pieu qui ne pourra malheureusement jamais se réaliser, la gigantesque croix de pierre ayant mystérieusement disparu après avoir été retirée du faîte de l’ancien lycée.
« La croix de l’ancien lycée catholique des Feuillants à Poitiers a été égarée l’an dernier. Elle ne nous sera donc pas restituée », confirme M. Misery qui a appris la nouvelle à travers un courrier de l’Agence publique pour l’immobilier et la justice (APIJ).
Selon cette lettre, il s’agirait d’une erreur humaine.
« La croix a été perdue lors du premier semestre de l’année dernière. L’entreprise a procédé à un changement de l’espace de stockage et c’est lors de ce transfert que la disparition de la croix a été constatée », a expliqué Marion Moraes – responsable de la communication de l’APIJ.
Pour Centre-Presse, la croix monumentale aura « sans doute été détruite ou mise à la déchetterie par erreur ».
Construit grâce au produit de la vente du site des Feuillants à la municipalité de Poitiers qui souhaitait y aménager sa nouvelle cité judiciaire, l’établissement Isaac de l’Étoile ne pouvait pas installer directement la croix sur son bâtiment sans aller à l’encontre de la loi de séparation de l’église et de l’État.
C’est pourquoi le monument avait été entreposé en attendant d’être acheminé vers le site choisi par l’OGEC.
« Nous allons voir comment traiter ce dossier au niveau du diocèse mais pour l’instant je ne sais pas sur quoi ni comment va déboucher l’histoire », conclut Isaac Misery.
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