CHÔMAGE – À nouveau un coup dur dans la politique du gouvernement, avec l’annonce hier par le Pôle Emploi d’une hausse du chômage de + 0,7% en avril soit 26.200 demandeurs d’emplois en plus. Si les signes de la reprise économique et du moral des ménages se montrent légèrement positifs depuis le mois de mars, il est encore trop tôt pour voir une embellie au niveau des emplois.
La hausse d’avril fait suite à 2 mois de hausse consécutive après une légère baisse du chômage début d’année. Celle ci par contre est la plus importante de 2015. Il y aurait aujourd’hui en France métropolitaine 3 536 000 demandeurs d’emploi de catégorie A, c’est à dire des demandeurs qui n’ont pas du tout travaillé au cours du mois écoulé.
Un coup dur donc pour le gouvernement car depuis 2012, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de près de 600 000 personnes, en contradiction avec la baisse du chômage martelée et répétée pendant la compagne présidentielle de François Hollande.
« L’année 2015 sera meilleure que l’année 2014 car la reprise économique est là , François Rebsamen
Les indices macroéconomiques ne vont pas non plus dans le bon sens, avec les conséquences de la crise financière de 2008 toujours présentes, mais également un bassin d’emploi français trop spécialisé dans des filières qui ont perdu leur compétitivité, une perte progressive de l’outil industriel français et une flexibilité du travail impossible à réformer en France. Tous ces facteurs réunis expliquent les mécanismes économiques faisant encore baisser l’activité de l’emploi en France.
Tous les publics sont concernés par cette hausse du chômage : +0,7% pour les hommes, +0,8% pour les femmes, +0,8% chez les jeunes et +0,9% chez les seniors.
Pour le ministre du Travail François Rebsamen, il faut rester confiant sur les fruits de la reprise : « ce que je sais, c’est que l’année 2015 sera meilleure que l’année 2014 car la reprise économique est là » répétait-il, il y a quelques jours.
Le gouvernement compte en effet sur les effets des contrats aidés, aides mises en place pour faciliter les premiers pas des jeunes dans l’entreprise ainsi que leur embauche à la fin du dispositif. Mais la mesure sociale ne concerne qu’une partie de la population souvent des jeunes sans qualification cherchant un métier et une formation. La question du marché du travail et de la compétitivité, en cause dans la baisse de l’emploi en France, sont plus difficiles à résoudre.
Par exemple, la question de l’assouplissement des contrats de travail reste toujours sur la table. Sur cette question, le Premier ministre rencontrait hier les organisations syndicales des PME et TPE. Verdict selon les propos de Manuel Valls: le CDI ne sera pas assoupli. Calcul politique d’une aile gauche se réveillant aux premiers kilomètres de l’élection présidentielle de 2017? Y sont écartés quand même les chances de négocier un nouveau type de contrat, plus souple pour l’employeur et créant plus de dynamisme économique.
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