Le requin-renard est une espèce menacée et protégée. Pourtant, des morceaux de ce poisson à chair rouge ont été mis en vente en toute légalité la semaine dernière dans un supermarché de Pont-Audemer, près du Havre en Normandie.
Il s’agit de la deuxième fois que l’enseigne Intermarché se fait surprendre à vendre du requin-renard dans son rayon poissonnerie. Au mois de juillet dernier, c’est un supermarché d’Argelès-sur-Mer dans les Pyrénées-Orientales qui en avait mis en vente.
Cette fois-ci, c’est une mère de famille qui a dénoncé le fait que la poissonnerie du magasin de Pont-Audemer vendait des tranches de cette espèce protégée. Elle a raconté à Paris-Normandie qu’elle faisait ses courses vendredi soir lorsque son fils a remarqué la tête et l’aileron de requin dans l’étalage.
« Étant sensible à cette question, j’ai expliqué à mes enfants qu’en effet, il s’agissait d’une espèce protégée», a expliqué celle qui a préféré rester anonyme. Elle a pris une photo qu’elle a envoyée à l’organisme Sea Shepperd qui l’a à son tour publiée sur sa page Facebook dimanche.
La raison de la présence de ce requin-renard dans cette poissonnerie en toute légalité tient au fait que la pêche accidentelle de ce gros poisson permet de le vendre de manière légale.
« La pêche au requin-renard est interdite, mais s’il est capturé par accident, elle devient légale. On peut ensuite le vendre, en faire la promotion et même exposer sa tête pour qu’il puisse assurer le show au rayon poissonnerie », explique l’association sur sa page Facebook, dans sa publication devenue virale.
En bref, il s’agit de « braconnage légalisé », précise Élodie Pouet, de l’association Sea Shepherd France, à France 3.
« Il n’y a pas de contrôle, ni de caméra de surveillance sur les ponts des navires pour prouver que le requin était vraiment mort quand le filet est remonté », déplore-t-elle. « On peut avoir des doutes sur l’honnêteté de certains pêcheurs. Le mieux serait d’interdire la pêche non sélective qui détruit les océans. »
L’organisme invite la population à signer sa pétition Stop à la pêche aux ailerons – Stop au commerce, pour laquelle elle espère collecter un million de signatures afin d’être entendue au niveau européen. En quelques jours, plus de 30 000 personnes l’ont déjà signée.
De son côté, l’enseigne Intermarché a réagi rapidement sur Facebook : « Nous avons immédiatement contacté ce point de vente ; il s’agit d’un acte isolé. Nous tenions à rappeler que notre enseigne demande à ses points de vente de ne pas proposer à la vente d’espèce de requins menacée. »
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