Alors que les médias sont focalisés sur la crise migratoire se déroulant actuellement sur l’ile de Lampedusa (Italie) – connue pour être un des points d’entrée des migrants sur le continent européen – Marion Maréchal a expliqué que la meilleure solution pour stopper ce déferlement massif serait de développer une politique plus stricte sur l’immigration, basée sur le modèle australien.
Ces derniers jours sont arrivés à Lampedusa la majorité des 10.000 migrants parvenus depuis ce lundi sur le territoire italien, d’après le ministère de l’Intérieur, ces personnes étant à bord de 199 bateaux, selon les chiffres de l’agence des Nations unies pour les migrations. Pour la tête de liste de Reconquête aux prochaines élections européennes, le meilleur moyen de bloquer ces vagues de migrants serait de mettre en place le fameux « no way » australien, ainsi qu’elle l’a indiqué au micro de CNews ce vendredi 15 septembre. Mais qu’est-ce que ce « no way » exactement ?
« No Way » : la campagne sans concessions de l’Australie contre les migrants clandestins…il faut beaucoup de détermination pour une telle politique…peu probable en Europe https://t.co/Gouyl3ERlo
— Nicolas Christo (@NicoChristo) September 15, 2023
Le « no way » australien « a permis d’arrêter totalement les morts en mer »
« Une politique humaniste, une politique responsable serait celle de mettre en place le fameux ‘no way’ australien qui, en envoyant des signaux très fermes de fermeture de ses frontières et de refus de l’immigration clandestine, a permis d’arrêter totalement les morts en mer et d’arrêter évidemment que des gens se jettent à l’eau au péril de leur vie, comme nous le voyons aujourd’hui à Lampedusa », a défendu ce vendredi l’invitée de La Matinale, Marion Maréchal, en direct de l’île de Lampedusa.
La stratégie du no way a été mise en place par le gouvernement australien en 2014, durant le mandat de Tony Abbott, son Premier ministre. Une vaste campagne de communication – diffusée par le biais d’affiches et de spots télévisés notamment à travers des pays tels que l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan ou encore le Sri Lanka – martelait le message « No Way. You will not make Australia home », signifiant en français : « Hors de question. Vous ne ferez pas de l’Australie votre maison. »
L’objectif de ces affiches, traduites dans une quinzaine de langues précise CNews, était donc de dissuader les candidats à l’immigration illégale de s’aventurer sur les côtes australiennes, en les avertissant qu’ils seraient renvoyés vers leur pays de départ, vers leur pays d’origine ou vers un pays-tiers.
Ces arrivées ne sont pas spontanées, derrière il y a une forme de professionnalisme des passeurs et trafiquants d’êtres humains, en coordination avec certaines ONG, qui profitent de la misère humaine. C’est insupportable ! #Lampedusa pic.twitter.com/zPkVjyo0B4
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) September 15, 2023
« Réfléchissez avant de gâcher votre argent : les passeurs vous mentent »
L’affiche, sur laquelle on pouvait voir un bateau naviguant sur une mer menaçante pour bien montrer les dangers d’entreprendre une telle traversée, précisait : « Cette règle s’applique à tous : familles, enfants, enfants non accompagnés, travailleurs qualifiés. Réfléchissez avant de gâcher votre argent : les passeurs vous mentent. »
Le site officiel du ministère de l’Intérieur australien indiquait que les migrants seraient « envoyés à Nauru ou en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour que leur demande soit traitée ». « Ils ne seront pas en mesure de travailler, et l’attente pour que leur demande soit traitée peut être longue », précisait encore le gouvernement australien. Enfin, bien que cette politique stricte se soit montrée efficace, elle avait été très critiquée par les Nations unies.
Avec l’arrivée de ces milliers de migrants sur l’île de Lampedusa en ce début de semaine, le centre d’accueil pour demandeurs d’asile, dont la capacité est de 400 places, a été rapidement submergé et l’état d’urgence décrété. Farouchement opposée à l’immigration sur son territoire, la Première ministre italienne Giorgia Meloni a déclaré dans un message vidéo diffusé par ses services que « la pression migratoire que l’Italie est en train de subir depuis le début de l’année est insoutenable », soulignant qu’elle est « fille d’une conjoncture internationale difficile » en Afrique. Marion Maréchal a d’ailleurs adressé « un message de soutien à l’Italie abandonnée par l’Union européenne face à la submersion migratoire ».
« Beaucoup de migrants ont fui la Tunisie et expliquent que les Tunisiens et les pays du Maghreb sont racistes. »
Notre directeur de la rédaction, @tegnererik, en direct de #Lampedusa sur CNEWS pour témoigner de l’invasion migratoire sur la petite île italienne. pic.twitter.com/TH5Aq93JBM
— Livre Noir (@Livrenoirmedia) September 15, 2023
« La presque totalité d’entre eux sont des hommes qui ne fuient aucune guerre »
« La majeure partie voire 100% des personnes interrogées disent venir en Europe pour mieux gagner leur vie et pour les aides sociales », a de son côté rapporté sur CNews Erik Tegner, de Livre Noir, qui s’est également rendu sur l’ile de Lampedusa pour couvrir la situation. « Le motif économique et familial est, en grande majorité, avancé par les migrants interrogés. La presque totalité d’entre eux sont des hommes qui ne fuient aucune guerre », a-t-il ajouté, précisant que « beaucoup de migrants ont pour projet de faire venir leur famille en Europe ».
Nombre de migrants ont également confié au journaliste de Livre Noir leur décision de quitter la Tunisie après avoir été victime de racisme dans ce pays du Maghreb : « Beaucoup de migrants ont fui la Tunisie et expliquent que les Tunisiens et les pays du Maghreb sont racistes. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.