La communauté d’un lycée en Argentine a choisi d’appeler l’établissement « Joaquin Revainera » en l’honneur d’un pompier bénévole de 18 ans qui est décédé en service. La communauté a voté le 31 octobre dernier, bien que le changement de nom ne soit pas encore officiel.
Dans l’arrondissement Avellaneda, sur la rue República de Líbano au numéro 1533, se trouve le lycée Gerli n° 30, une institution relativement nouvelle qui n’a pas encore de nom officiel, a rapporté le média argentin Clarín.
Jeudi dernier, la communauté éducative a voté en faveur de la proposition du nouveau nom. Lors des élections, il a remporté à la majorité le nom de « Joaquin Revainera », en l’honneur d’un jeune homme qui était pompier volontaire dans le quartier et qui est mort alors qu’il était en route pour se rendre sur les lieux d’un incendie.
Bien que la communauté ait déjà choisi ce nom, le milieu juridique cause des difficultés pour que celui-ci soit accepté par les autorités. Parmi les conditions fixées par la Direction générale des écoles afin d’utiliser le nom d’une personne mémorable pour un établissement d’enseignement, on trouve le fait d’être originaire de la région, d’avoir été lié à une activité sociale et d’être mort depuis dix ans. Ce dernier point est celui que le jeune homme considéré comme un héros dans sa communauté ne remplit pas, selon le média.
Joaquin Revainera est décédé en janvier dernier à l’âge de 18 ans. Il a été reconnu pour son énorme vocation à aider les autres. En répondant à un appel de la sirène pour se rendre à un incendie, il a eu un accident de moto et est mort sur le coup. Joaquin faisait partie du corps actif des pompiers bénévoles d’Echenagucia, Gerli et Piñeyro, selon le média argentin TN.
Ses amis, ses camarades de classe, ses voisins, ses enseignants et les membres de sa famille qui ont dit adieu à l’honorable jeune homme il y a près de 10 mois, ont toujours souligné son engagement social fort, son humilité et sa générosité.
La proposition de cet hommage a été faite par les élèves, a déclaré la directrice de l’école Graciela Otero : « Comme il était pompier volontaire à Villa Echenagucía, beaucoup le connaissaient. Ce n’était pas un de nos élèves, mais nous avons beaucoup de jeunes qui sont aussi pompiers et qui étaient en relation avec lui. De plus, la proximité de son âge avec celui des étudiants était très mobilisatrice, ainsi que l’impensable de ce qui lui est arrivé », selon Clarín.
« Au total, 485 élèves et membres de la communauté éducative ont participé, et quelques voisins s’y sont joints, puisqu’il s’agit d’une école de quartier », a ajouté Mme Otero.
D’un autre côté, la mère de Joaquin Revainera, Claudia, a fait remarquer qu’en mars, une enseignante l’avait contactée pour l’informer que le nom de son fils avait été proposé pour l’institution.
« Nous n’arrivions pas à y croire, nous étions très fiers. Ils m’ont invitée à l’école et m’ont expliqué qu’ils voulaient avoir le nom de quelqu’un de jeune comme lui, avec les valeurs qu’il portait. En tant que famille, nous sommes heureux, émus. Cet amour qu’il a laissé derrière lui nous aide à rester debout. C’est incroyable de voir que des jeunes de l’école veulent qu’on lui donne son nom. Certains jeunes qui sont devenus pompiers à cause de lui ont fait toute la promotion à l’école », remarque la fière mère.
Quant à ses compagnons de la caserne dont le pompier décédé faisait partie depuis l’âge de 12 ans, ils ont mentionné qu’ils avaient des émotions mitigées. « Nous sommes heureux parce que c’est une reconnaissance, mais d’un autre côté, nous aimerions aussi qu’il soit ici », ont-ils indiqué, selon le même média.
Le nom du lycée n’a pas encore été établi, bien que les élèves aient assuré qu’ils chercheraient un moyen d’obtenir une exception et de le rendre officiel.
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